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Naziran défigurée, des paradoxes qui s'envisagent...

Publié le 17 octobre 2010 par Jcgrellety

Qui peut ignorer que le Pakistan, ex-Inde britannique pour fonder un pays fondamentalement musulman, soit depuis des années déjà et plus encore maintenant en marche vers toujours plus de folie ? Qui ne se souvient d'avoir vu ces foules, meutes, de mâles, hurlant, vociférant, dans les rues, sans femmes, éructant leur haine parce qu'ils veulent un pays toujours plus musulman, SELON LEURS DELIRES, toujours plus sévère, violent, ... ? Quand il s'agit de la défiguration d'une personne et d'une femme, on lit ici ou là qu'ils OSENT parler de "tradition", celle de l'honneur - COMME SI dans le geste parlait seulement la fatalité mécanique, le poids d'un legs historique dont les responsables ne pourraient se départir ? A ce compte, nous n'aurions jamais quitté nos idiotes et dangereuses "traditions", superstitions, ... Emmanuel Levinas a fait l'éloge du "visage", cette surface à partir de laquelle un très caché se révèlerait lui aussi. Mais il s'agit là d'une poétique mystique qui oublie l'autre moitié du problème. Le visage du mari de Naziran, de cet homme qui a décidé de la défigurer définitivement, a probablement dissimuler la veille de son acte la pensée de sa forfaiture. Le visage est donc bien le lieu de la révélation des pensées et des sentiments, mais aussi de leur dissimulation, comme un mur. Un beau visage peut servir à cacher une âme monstrueuse, un visage monstrueux peut aussi servir à cacher une âme monstrueuse, mais aussi un être sensible et bon. Ce mari a gardé son visage, mais son vrai visage à lui est totalement monstrueux, inhumain, et il se voile la face avec sa "tradition" et son "Coran" (qui ne lui demande rien de tel), et elle, défigurée, fait maintenant entendre sa voix, celle d'une femme qui a droit à un visage, LE Signe humain par excellence qui nous rend supportable aux uns les autres. Sans lui, le monstre humain se révèle et l'humanisation se fait dans le passage du monstre à ce qui montre, les choses, les êtres, les pensées (c'est dire le recul humain dans cette région du mondeles Talibans entendent détruire les "images", comme avec celles du Bouddha, avec les statues de Bamyan). Et le visage des Talibans contre eux.


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