Magazine Culture

Chantiers (fictifs)

Publié le 15 août 2008 par Menear
Posté le 19 mais daté du 15 pour cause de blackout bis.
J'avance, plusieurs chantiers sur les bras. Les relectures de Coup de tête, cycliques, identiques, tapissent un fond d'écriture régulier, quasi abstrait, toujours présent. Je relis les mêmes pages depuis des semaines. Le processus est lent, il en accompagne d'autres. Je n'en suis qu'aux premières pages du premier jour de la première partie. Encore beaucoup à découvrir, à exhumer, dépoussiérer, et tout le reste aussi.
Autre chantier, autres pages, elles n'ont strictement rien à voir entre elles : Qu'est-ce qu'un logement. Les cinquante-cinq fragments bruts originels, écrits entre juin et début août, ont été classés, catégorisés, épurés, selon mes systèmes de classement habituels. Douze de ces fragments ont été retirés. Mis à l'écart, ils ne serviront pas pour la version finale du projet. Je compte les proposer à la lecture, via une mise en ligne sur le blog, avant, ou bien à l'occasion de la publication internet de la version finale. Le reste des fragments, encore sujet à modifications d'ici cette date fictive, a été classé en trois catégories distinctes, correspondant à trois périodes chronologiques qui résultent d'une récente mise en fiction du projet. L'idée de départ était de fragmenter ce quotidien absurde des déménagements successifs et à répétition. L'idée de départ était d'établir un flou suffisamment dense pour y caser les récentes (més)aventures liées à la question du logement. Et ce que ça signifie, au juste, de dire « chez moi », ou « chez nous ». En cours de route l'idée a bougé, évolué. La mise en fiction vient de là : j'ai décidé de distinguer trois périodes différentes articulées autour d'un évènement en plus. Fictif, donc. Cet évènement tient du conditionnel des mes pensées abstraites : il me fallait casser l'image du couple et laisser mon narrateur se séparer de son H. fictif que l'on devine pourtant. Parce que la plupart de ces fragments étaient d'inspiration autobiographique et qu'il me fallait les détourner pour en construire une fiction. Voilà comment je m'en détourne : je choisis la rupture. A présent, le texte se décompose en trois temps : le temps du nous, de la rupture, donc, et le départ (ou retour) vers la solitude. Ce découpage n'a rien de délicat ou d'épuisant : simplement déplacer des paragraphes, des numéros, vers des tronçons de pages, délimités par des sauts de pages insérés, coincer ces numéros sous des lettres, représentant chacun un temps : A, B et C. Et au bout de ces trois lettres, la colonne « Chutes », rebuts de tout ce qui ne convient finalement pas et qui ne prendra pas part au texte final, comme expliqué précédemment.
Si ces deux projets avancent en parallèle sans accroc, c'est tout simplement parce que le rythme d'écriture n'est pas le même. Coup de tête fonctionne presque indépendamment de moi, en toile de fond, parce que les relectures acharnées et aliénantes ne sont pas rentables (déjà testées pour vous). Je ne me heurte qu'à peu de difficultés : ces passages là ont déjà été beaucoup travaillés depuis mai dernier. Le seul doute est aussi un de ceux qui me résistent ne me lâchent pas depuis le début, probablement que je ne le résoudrais pas, c'est une question d'équilibre de la langue, mais j'y reviendrais plus en détail. Je souhaiterais terminer Qu'est-ce qu'un logement dès cet été, si possible avant le début du mois de septembre. Restera ensuite, passée la phase de « montage », la dernière étape du projet, et non la moindre, la mise en page, la mise en ligne, en un seul temps.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Menear 147 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine