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4h : pleuvent les rêves

Publié le 07 mars 2008 par Menear
Quatre heures du mat', horaire propice à l'écriture des rêves. C'est comme ça que le squelette de « Cette vie » s'est imposé, je l'ai déjà répété ici un certain nombre de fois. Hier, c'est comme ça qu'une autre idée a germé. Réveillé à quatre heures, donc. Levé à quatre heures quinze et à quatre heures dix-sept (tout ça est très précis, je suis très méticuleux, genre control freak tout ça) je me mets à l'écriture de ce rêve particulier qui m'a bien remué. Je m'arrête d'écrire quarante minutes et cinq pages plus tard (4h57), j'ai sur mon cahier bleu (anciennement vert) une nouvelle intrigue, un nouveau squelette, une nouvelle idée. Et même si je ne pourrais en réalité garder qu'une toute petite partie du rêve, et même si ça ne produirait qu'une nouvelle, rien de plus long, c'est un poil agaçant. Parce que, comme je le disais déjà il y a à peine deux semaines, je suis déjà plongé dans trente-six projets à la fois. Que ce n'est pas malin. Pas viable. Pas pro-du-ctif. Une nouvelle, un roman, une pseudo-novella en attente. Plus cet autre petite chose sur le net. C'est beaucoup beaucoup trop. Ce qui fait qu'en réalité je ne me concentre sur rien, je me disperse. Je m'étale. Je me perds.
Aujourd'hui, du coup, je me remets dans « Cette mort » (titre toujours très provisoire), histoire de me concentrer quelque part. Mais, comme souvent dans les fictions que j'esquisse, il s'agit d'un récit confus, obscure, emmêlé. Probablement incompréhensible ou si peu. Encore un truc franchement impubliable, à croire que je le ferais exprès, histoire d'avoir une excuse pour ces refus en vrac et en pagaille.
Et pourtant ce truc, « Cette mort », c'est un jeu, un parcours labyrinthique avec au bout, le sens caché de tout le bordel. Une histoire sans intrigue, une fiction éparpillée, qui ne veut sans doute rien dire, et pourtant je dois lui trouver une clé, un point de fuite, un sens. Affaire compliquée. Parce qu'à la base c'est un rêve, et un rêve parcellaire qui plus est. Alors sur la page, les mini-chapitres s'enchaînent, la narratrice se noie, parfois, dans ses propres incohérences. Je dois bien organiser la chose. Ne pas trop forcer les absurdités, les anachronismes, les amnésies. Je dois bien délier mon fil rouge, mieux que ça. Pour aller quelque part, ne pas me paumer en cours de route. Relire Truman Capote, également. Et puis surtout : comprendre avant de me laisser aveugler par tout ça. Dieu que c'est compliqué.
En environ deux semaines d'écriture légère : entre cinquante et soixante pages et un peu moins de cent mille signes. La moitié peut-être. En réalité je n'en ai pas la moindre idée.

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