Magazine Culture

Et vlan !

Publié le 29 janvier 2008 par Menear
Le silence, enfin, j'avais oublié quel goût il pouvait bien avoir. Le silence résonne enfin dans l'appart à nouveau. Parce que depuis ce matin neuf heures, neuf heures et demi ça n'arrête pas. Explications : depuis hier, y des gusses (ah, oui, au fait : ils sont payés pour ça) qui nous ravalent la façade. Aucune métaphore licencieuses là-dedans, ça veut juste dire ce que ça veut dire : on nettoie/rénove/repeint/que-sais-je-encore la façade du bâtiment administratif (dans lequel on vit, je le rappelle). Donc hier : les gusses, ils ont montés l'échafaudage à moitié. Et ce matin ils ont fini de le monter à grand coup de perceuse dans les murs (pour quoi faire, j'en sais rien), à trois mètres de mes tympans, juste devant les fenêtres. Du coup : fuite, repli, tout ce qu'on veut. On migre du côté de la chambre, côté qui n'est pas concerné par toutes ces histoires de ravalage. On = moi et M. Lapin qui a flippé grave le lapin pendant le boucan de la perceuse, encore pire que quand on passe l'aspirateur, voui, voui ! Une bonne journée qui commence, donc. Plus : je suis pseudo malade, attrapé froid ou quelque chose comme ça, avec la migraine tapie sous l'occiput, prête à bondir, alors je vous laisse imaginer les effets secondaires de la perceuse...
Et s'il n'y avait que la perceuse. Déjà, les voir flotter de droite à gauche devant mes fenêtres, les gusses, ça me plaisait pas trop (déjà, à Sainté, j'aimais pas quand y avait des vieux qui passaient devant chez nous et qui zyeutaient à travers les fenêtres ouvertes, alors...), j'avais du mal à faire semblant de lire sans rien remarquer, mais ça n'était que le début du début. Ensuite, il y a eu le « et vlan » dont je parle dans le titre : la façade du bâtiment s'est pris des bonnes giclées de flotte dans la façade, de une heure à cinq heures environ non-stop. Au karcher ils y sont allés, avec tout ce que ça peut laisser sous entendre de bruit, de fracas sur les murs et, le plus rigolo (mais pas inattendu) : de fuites collatérales. Parce que voyez-vous, les trois quarts de nos fenêtres sont, comment dire... toutes pourries. Du coup quand ça pleut fort et que y a un peu de vent, ça suinte contre le bois et ça dégouline sur les murs. Ça c'est quand y a un peu de vent. Alors quand c'est un jet au karcher, je vous raconte pas. Enfin, si, pour le coup. Enfin c'est la merde quoi.
Du coup, en plein milieu du processus, petit non-évènement amusant : le type qui karcherise s'arrête une minute et, emmitouflé dans un grand ciré moche, tapote (oui tapote, je sais ce que je dis) à la vitre. Je lui ouvre.
Lui : Ça coule un peu, là, vos fenêtres, non ?
Moi, ne prêtant pas attention aux grandes eaux qui dégringolent depuis que j'ai ouvert la fenêtre en question : Ouais, un peu.
Lui : Comment ça se fait ?
Moi : Oh, bah, c'est de la merde ces fenêtres.
Lui : Ouais... Faudra passer un coup d'éponge alors.
Moi : Ouais, faudra.
Et vlan !

A partir de demain, si j'ai bien compris, ils commencent à repeindre. En espérant que ça dégouline pas à l'intérieur. En espérant aussi que ça pue pas trop. Et la semaine prochaine, on nous change nos fenêtres, carrément. Note pour l'année prochaine : trouver un appart pas trop vétuste...

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Menear 147 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine