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Ce « Et... » que je ne saurais voir

Publié le 03 novembre 2007 par Menear
On revient quelques semaines en arrière, on revient début septembre : on vient d'arriver à Nuggets City, le déménagement, tout ça, les affaires sont encore posées en vrac dans la pièce centrale, on est encore crevé des préparatifs bousculés de la semaine précédente, la livebox mets des jours à se synchroniser et voilà que j'apprends que mon nom est dans une revue. Enfin, quand je dis revue, c'est parce que je n'ai pas d'autre mot plus adéquat pour qualifier l'objet : on pourrait aussi bien dire recueil, ou truc. Peu importe. C'est ma mère qui m'apprend ça au téléphone, peut-être même le jour du dit déménagement d'ailleurs, je ne sais plus. C'est une amie à elle qui lui a passé la revue (ou recueil ou truc) en question et effectivement, c'est bien moi, mon nom. Un texte à mon nom. Ma première publication, pourrait-on dire. Dans une revue (ou recueil ou truc).
C'est un texte écrit en janvier ou février dernier, qui s'intitule « Assimilation ». Je l'avais écrit parce qu'avec mes charmants camarades de l'atelier d'écriture, à la fac, on avait participé à un truc, on savait pas trop ce que c'était : on nous avait confié des photos et on devait écrire sur les photos (enfin, sur, s'en inspirer, quoi). Les textes devaient être courts : une demie page word, peut-être. Et on avait envoyé tout ça, on s'en était aussitôt désintéressé, on l'avait oublié. Et voilà que plus de six mois plus tard, on me dit que je suis dedans. Première publication, disais-je, et pour un peu j'aurais pu ne pas être au courant. Lorsque je l'ai appris, j'ai filé voir si j'avais toujours ce texte sur mon disque dur : par erreur, je l'avais glissé dans mon dossier dépotoir.
Je n'en parle que maintenant, pourquoi, et bien parce que j'avais souhaité avoir l'objet en question sous le nez avant d'en mentionner l'existence, de cette revue, ce recueil, cette plaquette (voilà, c'est ça le mot adéquat : plaquette). C'est un bel objet : plus long que large, cartonné, ça s'ouvre des deux côtés. Et dedans, on alterne : une photo, un texte, une photo, un texte. Etc. Et mon texte, avec le recul, je me dis que je n'aurais pas du l'écrire comme ça. Ou plutôt non : que j'aurais du m'arrêter avant le dernier mot, que ce dernier mot ne sert à rien, qu'il est évident, que c'est dommage : ce « et... » tout seul perdu dans le fond blanc de la page. D'où le titre du jour.
Dedans, il y a également ce texte commun, qu'on avait, disons, improvisé ensemble, mes charmants camarades et moi, durant notre atelier et que nous avons tous eu beaucoup de surprise à retrouver là, dans la sélection finale, malgré sa, euh, particularité... A l'intérieur aussi : un Cd-rom, qui contient tous les textes envoyés lors du concours général. Le truc s'appelle Transforme(s), c'est édité par les Frères de la côte. Et je suis dedans, donc. Fierté de voir mon nom imprimé sur du papier glacé mais ça ne va pas plus loin. Ce n'est pas encore un roman. C'est une étape. A moi de poursuivre correctement cette voie qui vient de s'entrouvrir.
Ce « Et... » que je ne saurais voir Ce « Et... » que je ne saurais voir

Ci dessus, une photo du texte et une autre de la photo en question qui avait inspiré le texte (cliquer pour la taille normale) : et oui, c'est sombre.

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