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Christine Angot est une grosse conne

Publié le 19 septembre 2006 par Menear

Parce que mon emplois du temps est assez nul et que j'avais aujourd'hui un trou de cinq heures et demi à combler ce midi, j'ai décidé de regarder la nouvelle version de l'émission En Aparté. Et là, comme on dit, c'est le drame. L'invitée du jour, c'est Christine Angot. Jusque là, rien de bien grave, sinon que je n'adhère pas particulièrement à l'autofiction qu'elle semble revendiquer, je me dis donc que je vais jeter un oeil là-dessus. Problème : comme l'indique le titre de mon post, cette dame est une grosse conne. Et, bien sûr, je pèse mes mots.

Dès le début, on ressent une espèce d'agressivité latente dans ses paroles qui, soit dit en passant, n'ont souvent aucun sens, malgré ses airs inspirés de parisienne intélo rebelle, mais comme il ne s'agit que de questions un peu bateau sur l'actualité, je ne m'en fais pas plus que ça. Non, ça commence à déraper lorsqu'il faut parler de son livre. C'est là que c'est abominable. Elle n'est plus seulement agressive, elle est très agressive, elle parle de son bouquin qui, à en juger pars ce qu'elle en dit ressemble à une belle merde, et a du mal à tolérer les questions de Pascale Clark, l'animatrice. Elle ne tolère plus du tout quand celle-ci ose émettre une interprétation de son livre. Elle ose traiter son personnage principal (c'est à dire elle-même, évidemment...) de « naïve ». Réponse : « vous n'avez rien compris, ce n'est pas ça du tout » et puis aussi : « mais qui c'est qui l'a écrit ce livre, vous ou moi ? ». La seule vérité d'un livre tient donc dans son auteur, bien, bien, bien, il n'y a donc aucun intérêt à lire un livre, j'en prends note. Les choses ne s'améliore pas lorsque, un peu plus tard, elle dit également : « de toute façon je ne peux pas être écrivain et naïve, ce n'est pas possible ». En revanche, être écrivain (sic) et conne, ça, c'est très conciliable.

Voilà donc quel genre de personne elle est, ou du moins semble être ce qui, à la télévision, est sensiblement la même chose. Il faudrait lui apprendre, dans ce cas (et là je rebondi sur sa petite phrase du « qui c'est qui l'a écrit ce livre, vous ou moi ? »), que la vérité vraie d'un livre, ce n'est ni l'auteur, ni le lecteur qui le possède, mais bien les deux à la fois et que de refuser de cette façon à son lectorat ne serait-ce qu'un minimum de participation dans sa propre oeuvre, non seulement c'est gerbant, mais c'est également antithétique à la fonction d'écrivain, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'un écrivain connu, médiatique et, à priori, de référence. Si cette brave dame ne veut pas que l'on interprète son oeuvre, qu'elle l'écrive pour elle, qu'elle ne le fasse lire à personne d'autre et que, surtout, surtout, elle ne le soumette pas à un éditeur. Elle ne permettra de cette façon pas à qui que ce soit de remettre en doute la sacro-sainte vérité de sa vision du livre et surtout, surtout, encore une fois, elle nous fera des vacances, elle nous fera gagner du temps parce que, mine de rien, pour écrire ce billet, j'ai bien perdu un quart d'heure de ma vie.

PS : N'achetez pas le dernier Christine Angot car, même si je ne l'ai pas lu et que je n'ai aucune envie de le faire, je sais d'avance que c'est une merde.


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