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David Bowie, All the madmen

Publié le 22 juin 2006 par Menear

Cette fois-ci, le « coup de cœur » du jour ne concerne pas un album en entier (quoi que j’aurai pu le faire sur l’album, mais il se trouve que je n’ai pas trop le temps ni la motivation d’écrire encore trois pages), mais une chanson en particulier. Il s’agit d’une chanson de Bowie (je n’avais encore pas parlé de Bowie dans mes coups de cœur, c’est désormais chose faite), issue d’un album très très particulier, j’ai nommé The man who sold the world, sorti en 1971. Il s’agit du troisième album de Bowie, il se situe juste avant la période glam qui lui fera connaître le succès et la gloire. Cet album est donc un album de l’entre-deux, déjà teinté du glam rock qui le caractérisera quelques années plus tard (les musiciens sont à peu de choses près les mêmes que durant cette période là), mais aussi incroyablement sombre. C’est aussi l’un de ses albums où ressort le plus l’une de ses thématiques favorites, à savoir l’aliénation. (pour plus d’infos sur cette période en particulier et Bowie en général, vous pouvez vous reportez vers les articles que j’ai moi-même écrit pour le site Et-Alors).

David Bowie, All the madmen

La chanson en question est la deuxième piste de l’album et elle s’intitule « All the madmen ». Je l’écoute depuis un bout de temps mais je ne m’étais jamais vraiment penché sur les paroles… jusqu’à il y a quelques jours. J’y ai découvert l’une de ces superbes chansons dont Bowie à le secret. Elle n’est pas prodigieusement bien écrite (les chansons de Bowie ne le sont que rarement, ce sont des chansons pop avant tout) mais l’histoire et les images évoquées m’ont pas mal touchées. Je vous laisse d’ailleurs avec la chanson en question (que j’ai rajouté dans la « Oblue Radio), avec le texte et une traduction à moitié maison, à moitié inspirée par des traductions de fans (pour cela, cliquez sur le lien sous les paroles originales) !

Day after day They send my friends away
To mansions cold and grey
To the far side of town
Where the thin men stalk the streets
While the sane stay underground

Day after day
They tell me I can go
They tell me I can blow
To the far side of town
Where it's pointless to be high
'Cause it's such a long way down

So I tell them that
I can fly, I will scream, I will break my arm
I will do me harm
Here I stand, foot in hand, talking to my wall
I'm not quite right at all...am I?

Don't set me free, I'm as heavy as can be
Just my librium and me
And my E.S.T. makes three

'Cause I'd rather stay here
With all the madmen
Than perish with the sadmen roaming free
And I'd rather play here
With all the madmen
For I'm quite content they're all as sane
As me

(Where can the horizon lie
When a nation hides
Its organic minds
In a cellar...dark and grim
They must be very dim)

Day after day
They take some brain away
Then turn my face around
To the far side of town
And tell me that it's real
Then ask me how I feel

Here I stand, foot in hand, talking to my wall
I'm not quite right at all

Don't set me free, I'm as helpless as can be
My libido's split on me
Gimme some good 'ole lobotomy

'Cause I'd rather stay here
With all the madmen
Than perish with the sadmen
Roaming free
And I'd rather play here
With all the madmen
For I'm quite content
They're all as sane as me

Zane, Zane, Zane
Ouvre le Chien...

Traduction approximative

Etrange, n’est-ce pas ? Pourtant, à chaque écoute, je ne peux m’empêcher de ressentir une grande mélancolie dans la voix de Bowie, surtout quand il chante « I can fly, i will scream, i will break my arm / I will do me harm… ». J’ai l’impression qu’il exprime lui-même une grande affection, voire une grande pitié pour son personnage. C’est sans doute ce qui me touche beaucoup. Musicalement, la chanson est légèrement datée, surtout au niveau des synthés, et le guitariste Mick Ronson n’est pas encore aussi virtuose qu’il le deviendra, mais il n’empêche que pour moi, cette chanson à beaucoup de charme, plus par l’évocation de cette bribe d’histoire, de personnage, que par sa technique. Vous avez donc intérêt à l’écouter et, si un jour le cœur m’en dit, je vous écrirai un billet plus étoffé sur l’album en lui-même, sans doute l’un des plus étrange de son auteur…


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