Magazine Sport

Secrets de fabrication

Publié le 19 octobre 2010 par Pascal Boutreau

C0291 Eh oui, un peu de changement sur la présentation du blog. Un p'tit coup de peinture ne fait jamais de mal. Les changements non plus. Au début ça déstabilise toujours un peu, mais on s'y fait vite.

IPA_2736
Encore un beau dimanche évidemment axé autour du sport (je vous promets, ça m'arrive de faire autre chose que de passer mes week-ends non travaillés au bord d'un terrain).  Ce dimanche, l'événement était au bord du terrain de hockey sur gazon de Montrouge avec la venue de Mérignac et donc de Mamzelle Peg (ici en photo avec les Blue Belles Girls lors d'un match mémorable contre la Nouvelle-Zélande du côté de Rome) ! Le fan club particulièrement étoffé et de qualité était évidemment mobilisé le long de la main courante. Un fan club frigorifié (Juliette, les Converse ce n'était pas une bonne idée), mais bien heureux de voir les Mérignacaises l'emporter sur le terrain des championnes de France en titre (Clo, si tu avais été là, j'aurais été moins démonstratif sur la joie de ce succès mais bon... j'imagine que tu as un peu de boulot en ce moment...). 4-3 au final avec notamment un triplé de Julie Bergère, la soeurette de Mamzelle Peg. Voilà donc Mérignac en quatrième position du Championnat Elite ! Allez le SAM...

Pour tout savoir sur la journée Elite Femmes, c'est sur lequipe.fr (eh oui c'est possible) : ICI Et j'en profite pour vous recommander aussi le site du HC Nantes très bien tenu à jour.

Et pour vous donner une idée de ce que peut être le hockey sur gazon en Argentine, voici une vidéo de la finale de la Coupe du monde remportée il y a quelques semaines par l'Argentine... (merci Mathias pour le bon plan). A écouter en mettant le son à fond !

..................

Du hockey sur gazon ce dimanche mais pas seulement. Du tennis de table aussi à Levallois (vive la moto pour aller de l'un à l'autre) avec le Grand Prix organisé par Jean-Philippe Gatien et Caroline Chila. Comme tous les ans, un bien bon moment et le plaisir de recroiser toute la famille du ping que j'ai longtemps fréquentée il y a quelques années quand je suivais la discipline pour le journal. Les joueurs bien sûr mais aussi les entraîneurs, Michel Blondel, Patrick Birocheau, Jean-Claude Decret, Christian Martin, etc. et évidemment THE world n°1 des attachés de presse, cousin Hub alias Hubert Guerriau (pour tous ceux qui font de la comm ou voudraient faire de la comm dans le sport, l'exemple à suivre, c'est lui). 

Simon_gauzy_gpdl_hgu_2010
Le Grand Prix de Levallois, c'est surtout du sport avec quelques-uns des meilleurs joueurs du monde. Pour preuve, c'est l'Allemand Timo Boll, n°2 mondial, champion d'Europe individuel, par équipes et en double il y a quelques semaines, qui s'est imposé en battant en finale l'Autrichien Werner Schlager, n°20 mondial, et qui avait enflammé Bercy en 2003 lorsqu'il y fut sacré champion du monde (ces Mondiaux 2003 furent l'une de mes plus belles semaines de reportage de ma carrière). Côté français, Simon Gauzy (la photo), celui que tout le monde attend comme le futur très grand, a confirmé son énorme potentiel. Alors qu'il n'a pas encore 16 ans, il a tapé un Japonais membre du top 30 mondial et pris un set au Biélorusse Vladimir Samsonov, une des légendes de la discipline. Prometteur. Simon Gauzy, notez bien ce nom, vous devriez en entendre parler...

Gpdl_2010_2
Le Grand Prix de Levallois, c'est enfin un show et plein de petites innovations qui permettent de passer une super journée. Tous les spectateurs sont par exemple équipés d'une petite oreillette qui leur permet d'avoir en direct les commentaires techniques et le décryptage de la partie. Ils entendent aussi les interviews d'après match sans que cela dérange le match qui se dispute à côté. Régulièrement, les fréquences cardiaques des joueurs sont affichées sur le grand écran. Cette année, un as du VTT Trial est venu faire un show incroyable. Et après avoir eu droit il y a 3 ou 4 ans au remake de la finale des JO 1992 entre Gatien et le Suédois Jan-Ove Waldner (un moment incroyable entre ces deux génies - Waldner, surnommé le Mozart du tennis de table, est le plus grand joueur de tous les temps), puis l'an dernier au remake de la finale mondiale entre Gatien et le Belge Jean-Michel Saive, nous avons eu droit cette fois à une démonstration entre Philou et Patrick Chila. Bref, encore une journée bien sympa et une organisation à montrer en exemple.

...................

Coureur t g 3
Comme Isabelle, émérite orienteuse du club de Poitiers (si ça vous dit d'essayer la CO,  course dans la forêt de Moulière le 21 novembre www.poitiersco.org) me l'a justement fait remarquer, j'ai complètement zappé la Coupe du monde de Course d'orientation qui se disputait au début du mois à Annecy, plateau du Semnoz. Et ça, c'est pas bien ! D'autant plus que je compte bien axer ma saison 2011 sur cette discipline (enfin quand je serai réparé, ce qui n'a pas l'air d'être pour tout de suite...). 

Près d'Annecy, c'est donc Thierry Gueorgiou, notre septuple champion du monde, qui s'est une fois encore imposé sur la longue distance avec plus de 5 minutes d'avance. Enorme à ce niveau de compétition. Belles performances également de François Gonon (5e), Philippe Adamski (6e) et le junior Lucas Basset (9e). Chez les demoiselles, Capucine Vercelotti (10e), Amélie Chataing (12e), Céline Dodin (15e) et Charlotte Bouchet (20e) font un beau tir groupé.

A noter toujours en CO, que Thierry Gueorgiou, à nouveau vainqueur de la Coupe du monde en Suisse le week-end suivant, reprend la place de n°1 au classement mondial.

Plein d'infos sur le site de la fédé (FFCO) en lien ICI

....................

Evidemment, vous n'échapperez pas à l'opération recyclage de ma dernière chronique sur lequipe.fr. 220 commentaires, je n'en espérais pas tant. Même si je me doutais que ça allait réagir. C'est aussi l'occasion de vous raconter comment tout ça fonctionne.

J'ai donc une liberté totale sur les sujets abordés. Chaque milieu de semaine, je choisis un thème, écris mon texte et le mets directement en ligne sur le site sans que personne ne l'ait relu. Mieux vaut donc faire gaffe. Cette liberté est un luxe et j'essaie de l'utiliser à bon escient. Concernant la modération des commentaires, c'est souvent le grand mystère. Sachez juste que c'est une opération qui est sous-traitée à une entreprise extérieure basée je ne sais trop où.  Une première moulinette est automatique et élimine tous les messages qui contiennent des mots identifiés comme les insultes ou des adresses internet. Pour le reste, il y a a priori des gens quelque part qui relisent et qui valident ou pas.

L'autre donnée très technico-tactique de ces chroniques est le moment où je la mets en ligne. Il faut être malin. La base c'est qu'il faut essayer de rester le plus longtemps possible sur la page d'accueil. Sachant qu'il n'y a la place que pour deux chroniques, et qu'une chronique en écrase une autre, il faut ruser. La semaine dernière, j'ai par exemple volontairement attendu le jeudi. Je me doutais que le match de l'équipe de France de foot allait amener des chroniques. Si j'avais mis la mienne en ligne le mercredi, elle aurait vite disparu, remplacée par Emmanuel Petit et Didier Roustand. Je les ai donc tranquillement laissés poster la leur et pan, je me suis calé derrière ! Résultat : 4 jours en page d'accueil au lieu de quelques heures et donc une plus grande visibilité. 

Idem pour les brèves de foot féminin ou de hockey sur gazon que je publie le lundi matin. L'idée est de les laisser le plus longtemps possible dans le chrono. Or, un dimanche soir, le rythme des actus est tel que les news ne font que passer. Alors que lundi matin, elles peuvent rester quelques heures au premier niveau de visibilité ! Ce n'est donc pas par fainéantise que je ne poste pas le dimanche soir, mais par ruse. Voilà, vous savez presque tout sur les dessous de la "guerre" stratégique livrée pour exister entre les gros sports.

Chro
Y en a marre !
Est-ce être utopiste que de réclamer du respect pour tous les sports ? A lire les commentaires de certains ou à entendre quelques réflexions, on peut hélas penser que oui.
La fabrication d'oeillères est incontestablement un secteur en pleine expansion dans le domaine du sport et de ses amateurs. Il suffit de lire les commentaires en bas des news consacrées à des sports dits « mineurs » pour s'en rendre compte. Facile il est vrai de se défouler bien caché derrière un écran et un pseudo. Certaines réflexions, plus que du dénigrement pourraient même être considérées comme du mépris. Un peu de tolérance et d 'ouverture d'esprit ne ferait pourtant pas de mal.
Le sport, ce sont d'abord des émotions, des vibrations, des sensations. Quelle que soit la discipline. Celles du sauteur à ski en haut de son tremplin sont les mêmes que celle du cavalier à l'entrée d'une piste où l'attendent de gros obstacles ou encore de celles du footballeur à la sortie du tunnel qui l'amène sur la pelouse. Les attentes, les angoisses et les espoirs de voir les siens gagner sont également les mêmes pour un supporter de rink hockey que pour un supporter de foot ou de rugby.
La semaine dernière au sujet de la chronique consacrée à l'Ironman d'Hawaii, un commentaire demandait : « à quoi ça sert ? ». Et à quoi ça sert de courir après un ballon ? A quoi ça sert de se taper sur la tronche sur un ring ? A quoi ça sert de courir autour d'une piste ou dans la montagne ? Etc. Eh bien ça sert à des gens à s'épanouir, à se faire plaisir et parfois même à en donner. C'est déjà beaucoup, non ?
La passion est souvent excessive. Dommage qu'elle soit si souvent exclusive. On peut être un footeux à la base avec une « culture foot » (non, ce n'est pas obligatoirement un gros mot) et aimer le rink hockey, s'intéresser à la pelote basque ou militer pour l'intégration du saut à skis féminin aux prochains Jeux olympiques d'hiver (j'en connais au moins un...) ! Tout ça n'est pas incompatible (mais ça prend du temps...).
D'une manière plus générale, le « je m'en fous » est légitime et compréhensible. Pas le « on s'en fout ». Pourquoi parler au nom des autres ? Personne ne vous mets un revolver sur la tempe pour vous obliger à aller voir ou regarder un match de foot féminin, un triathlon, du tennis de table ou de l'haltérophilie. Perso, je ne trouve par exemple rien de plus ennuyeux que de regarder des voitures tourner sur un circuit. Eh bien, je m'abstiens... sauf si j'ai envie de vite m'endormir. Mais si d'autres y trouvent leur compte et s'éclatent, eh bien tant mieux pour eux !

Evidemment que l'on a le droit de ne pas aimer un sport et de le dire. Notre parcours, notre éducation, notre environnement nous ont amenés à avoir des sensibilités différentes pour un sport ou un autre. D'autres personnes sont même allergiques à tout ce qui touche au sport et préfèrent la musique, la peinture ou je ne sais quoi (on a aussi le droit d'aimer les deux). Et alors ? Aimer le sport n'est pas une tare. Ne pas l'aimer non plus. On ne vibre pas tous pour les mêmes choses. Et heureusement. Vive cette diversité qui, si l'on veut bien s'ouvrir, est une formidable source d'enrichissement, d'échange et de partage.

Pour toutes les disciplines, atteindre le haut niveau réclame l'excellence. Une excellence qui passe par des heures et des heures d'entraînement, des sacrifices et un investissement gigantesque. Que l'on joue au foot ou pratique la course d'orientation. Que l'on soit un homme ou une femme. Alors, que l'on apprécie ou pas la discipline, cet investissement mérite le respect. Juste le respect.

............................

19481411.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100722_041115
ça faisait longtemps, alors un peu de ciné avec le très bon "Elle s'appelait Sarah". L'histoire : une journaliste enquête sur la rafle du Vel d'Hiv. Elle est amenée à remonter l'histoire d'une petite Sarah dont la vie est liée à sa propre histoire. A titre perso, ce côté investigation m'a donné quelques envies et j'aimerais un jour avopir à réaliser un tel reportage. Christine Scott-Thomas est comme d'hab impeccable. Le film est fort sans être "forcé". Exercice toujours complexe au cinéma, les aller-retour entre les époques sont également bien gérés. Mention spéciale pour un second rôle tenu par Charlotte Poutrel (Sarah, jeune fille). Cette jeune femme que je ne connaissais pas est juste splendide et magnifiquement filmée (notamment sur une toute petite séquence dans une voiture avec un plan serré très esthétique). Je parie un p'tit billet qu'on entendra parler de cette jeune femme. Au final un très bon film et une bien agréable soirée.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pascal Boutreau 6812 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine