On commence a avoir une meilleure vision d'ensemble de la saison en approchant la mi-saison pour à peu près tout le monde. Encore une fois, beaucoup d'histoires, beaucoup de matchs à couvrir alors sans plus tarder : La semaine 6 En Vrac!
MNF – Ou le festin des remplaçants
Commençons par le Monday Night Football et le duel de quarts substituts entre Kerry Collins et le toujours spectaculaire (tousse) Trent Edwards. Quel succulent non-match entre les deux équipes et les Titans qui retournent les Jaguars dans la cave de la division de façon convaincante et probablement définitive. J’ai gardé un œil sur le match simplement pour la santé de mes paris mais sinon j’aurais envisagé regarder La Galère plutôt que ce spectaculaire duel de Titans, sans mauvais jeux de mots.
Les Chargers et les Cowboys – KO ?
Deux ballounes sont sur le point d’être complètement désoufflées après les performances de cette semaine : Celle des Chargers et celle des Cowboys. Les Chargers viennent d’en échapper une autre sur la route et on commence à comprendre que Philip Rivers ne peut pas tout faire seul, surtout avec Antonio Gates et Malcolm Floyd qui tombent au combat. Mais peu importe les blessures, perdre contre les Rams alors qu’on espère faire les séries c’est encore inacceptable même si les Rams ne sont plus aussi risibles que l’an dernier. Les Chargers, sous Norv Turner, ont l’habitude des départs plus lents mais même dans leur division faible ils se doivent de faire un virage à 180 degrés et ça commencent probablement par un ajustement du jeu au sol. L’état des choses présentement ne fonctionne pas et la panique est bien réelle à San Diego.
Même son de cloches chez les Cowboys qui en échappent encore une via l’indiscipline et le manque d’opportunisme. Les Cowboys ont pourtant limité Brett Favre et Adrian Peterson mais ils n’ont pas trouvé le moyen de gagner et ça nous dépasse un peu de voir que Wade Phillips n’a pas encore sa tête sur le bucher. En fait, c’est pas mal inconcevable d’être patient avec un entraîneur qui sous-performe depuis plusieurs années déjà avec un personnel très décent a diriger. Tous les morceaux sont là à Dallas mais il n’y a personne pour chauffer le carrosse. Ça ne peut pas bien finir.
Kolb ou Vick ?
Kevin Kolb en gagne une deuxième de suite pour les Eagles et les problèmes reviennent. Qui sera le partant quand Vick sera en santé ? Andy Reid a déjà de la difficulté à bien cerner les concepts de gestion du match et là on lui ajoute la gestion de personnel dans son assiette, ça promet. Kolb joue pour son poste présentement et Vick, dans les mêmes souliers, doit brûler d’envie de sauter sur le terrain pour s’assurer un futur dans la ligue. Un heureux problème, d’une certaine façon, mais un problème quand même. Surtout que les Eagles vont surement devoir oublier DeSean Jackson pour un petit temps après la sévère commotion cérébrale qu’il a subit Dimanche. Sans Jackson, les zones profondes sont moins alléchantes pour l’offensive des Eagles qui prends beaucoup de paris payants en exploitant la vitesse et l’athlétisme d’Action Jackson pour déstabiliser les défenses adverses et, surtout, minimiser la pression à huit joueurs dans le trafic des zones courtes.
Même avec cette petite polémique, les Eagles prennent une bonne option sur les séries et pourraient très vite oublier les dix ans de Donovan McNabb si la suite des choses se traduit par du succès en éliminatoires. Les partisans à Philly ne sont pas patients mais là, ils ont de quoi être satisfaits.
La NFC Nord et le vent qui tourne
Les Vikings gagnent, les Packers en échappent une grosse et les Bears s’écrasent. C’est le portrait actuel de la NFC Nord qui change radicalement de semaines en semaines.
On présidait une saison toute en excellence pour Aaron Rodgers et les Packers mais finalement les astres avaient d’autres plans pour eux. Ryan Grant n’aura pas mis le pied sur le terrain et là c’est le TE Jermicheal Finley qui accroche ses crampons pour le reste de la saison avec une vilaine blessure. Rodgers perds sa cible la plus dangereuse sur le terrain et les têtes fromagers n’ont plus d’attaque au sol sans l’effort soutenu de Grant. À chaque semaine les blessures s’empilent pour les Packs et on les voit de moins en moins se sauver avec les honneurs de la division comme c’était prévu. Rodgers est toujours aussi bon mais son équipe le place dans des situations souvent bien peu avantageuses et la gestion parfois approximative de Mike McCarthy n’aide pas la cause des Packs. Perdre contre les Dolphins à Lambeau est un coup très dur et le stress monte avec les Vikings qui commencent à mettre les morceaux en place. C’est triste parce que sur papier, l’offensive des Packers est virtuellement parfaite. Mais les blessures et les erreurs disciplinaires de la ligne offensive viendront à bouts des enfants chéris du Wisconsin et franchement, ça m’emmerde, parce que j’ai envie de voir Favre perdre ne serait-ce que pour le principe.
Chez les Bears, la lune de miel entre Mike Martz et Jay Cutler est officiellement terminée. Cutler se fait frapper comme une poupée de chiffon derrière la ligne des Bears et même avec le meilleur playcalling de l’histoire, il est incapable de sortir le ballon de ses mains. Les deux défaites consécutives des Bears solidifient la conviction que j’avais par rapport à leur fragilité et surtout par rapport au fait qu’ils auraient due perdre contre les Lions et les Packers. Les Bears ne sont plus du tout dans l’élite de la NFL et la mascarade Mike Martz n’était qu’un agace espoir pour les partisans de la ville des vents. Jay Cutler est un cône derrière le centre et sa non mobilité ne cadre pas avec la ligne offensive qui n’est pas aussi solide qu’elle ne devrait l’être. Donc pour l’instant les Bears flirtent encore avec la tête de la division mais ça achève. De toute façon, Cutler devrait casser en six morceaux avant la fin de la saison au rythme où il se fait frapper.
Ces deux négatifs nous laisse avec une note positivement à la hausse pour les Vikings qui retrouvent le chemin de la victoire et surtout, place l’échiquier pour le retour au jeu de Sidney Rice. Randy Moss devrait joueur pour un nouveau contrat jusqu’à la fin de la saison donc attendez vous à au moins deux gros matchs où il va clairement joueur les héros pour les Vikes. Et avec Adrian Peterson dans le champ arrière on ne peut jamais vraiment exclure le Minnesota de l’équation.
Prédiction hâtive : Les Vikes vont se sauver avec la division et une fiche de 10-6 et ça m’emmerde royalement. Heureusement, Brad Childress sera toujours aussi incompétent derrière le banc et ça coutera un billet pour le Super Bowl aux Vikes.
Sam Bradford – Recrue de l’année ?
Après six semaines inscrivez-le au tableau, Sam Bradford sera la recrue offensive de l’année dans la NFL et peut-être même de façon unanime.
Le premier choix global du dernier repêchage a encore trouvé le moyen de gagner, cette fois contre les Chargers, et les Rams ont déjà une meilleure fiche que l’an dernier avec des espoirs de gagner la division. On savait les Rams sur la bonne voie mais aussi rapidement après des années de vache maigre ? On se doit de donner beaucoup de crédits à Bradford qui apprends la grande ligue avec une efficacité presque épique pour une recrue et je me surprends à vouloir regarder les matchs des Rams, une première depuis plus de 10 ans. Le plus impressionnant pour Bradford c’est qu’il réalise tout ça avec un groupe de receveurs qui frise le ridicule. Mark Clayton s’est explosé le genou et ratera le reste de la saison, Donnie Avery n’a jamais mis le pied sur le terrain cette année et c’est un certain Danny Amendola qui fait office de ‘workhorse’ dans ce corps de receveur. Sérieusement, Bradford élève les Rams avec des receveurs qui apprennent le système en même temps que lui et c’est beau à voir.
Les Saints ne sont pas morts – Enfin
Les Saints ont livré une solide leçon de football aux Bucs et c’est un certain Chris Ivory qui a traîné le match avec 158 verges au sol. Les Saints avaient franchement de besoin d’une performance dominante pour se remettre sur le tableau et de voir le tout sans Reggie Bush et Pierre Thomas est très rassurant pour la bande à Sean Payton.
On aurait tendance à négliger les Bucs mais ils ont montré de bien belles choses cette année et les Saints se devaient d’en sortir une décisive pour chauffer le siège des Falcons qui espèrent encore se sauver avec la division. Sauf qu’avec Drew Brees et l’émergent Lance Moore, les Saints sont aussi dangereux que l’an dernier et la deuxième moitié de la saison pourrait façonner le retour au Super Bowl du N’Awrlins. Je l’espère, franchement, étant partisan du Black & Gold depuis le début de l’ère Brees.
Par contre, faudrait limiter au possible les blessures parce que les armes s’amenuisent à chaque semaine pour Brees. Sur une note positive, Darren Sharper va finir par revenir au jeu et ça risque de dynamiter la défensive.
Deion Branch – Comme une vieille pantoufle.
Neuf attrapée, 98 verges et un touché, c’est la ligne de Deion Branch pour son retour avec les Pats qui ont survécu aux Ravens en prolongation.
Tom Brady est retourné à sa distribution uniforme du ballon et on comprend un peu mieux l’exclusion, voir la quarantaine, de Randy Moss. Les Patriots fonctionnent très bien sans le Moss et de réintégrer un vieux filet de sécurité comme Branch aux cotés de Brady ne peut être que positif. On l’a clairement vu en fin de match alors que Brady regardait souvent en direction de Branch qui a sauvé les meubles avec tout un catch dans la zone payante.
C’était le match de la semaine et Branch, fraichement revenu, retrouvera bien vite son aise. Même le bourru Bellichick lui a fait un gros câlin sur les lignes de cotés, ça en était presque touchant.
Colt McCoy est peut-être là pour rester
Oui, les Browns se sont fait servir une belle raclée par les Steelers et oui, McCoy a eu des moments difficiles mais dans la défaite on est étonnamment surpris par la tenu de la recrue. C’était tout un premier match pour McCoy qui se devait d’attraper le train contre la meilleure défensive de la NFL mais pendant une bonne partie du match il a tenu son bout du bâton, enregistrant même sa première passe de touché en carrière.McCoy a ‘’ gagné ‘’ le départ via les blessures à Seneca Wallace et Jake Delhomme mais je pense vraiment qu’il devrait se faire remettre le ballon pour affronter les Saints cette semaine et l’évaluer sur une autre base que celle d’affronter les Steelers au Heinz Field.
On ne part pas en peur par contre, McCoy n’a rien cassé et il a encore une réputation de fiche molle a effacer de son résumé après sa non-performance au championnat nationale de l’an dernier contre Alabama mais, pour l’instant, on parle d’un espoir intriguant pour les Browns. De l’espoir, à Cleveland, c’est une première depuis 1989 environ. Profitez-en pendant que ça passe.
Tim Tebow – Bienvenue dans la zone payante
C’est avec une course de cinq verges que Tim Tebow a finalement marqué son premier touché dans la NFL. Le jeu était un calque assez similaire aux nombreux touchés qu’il a produit pour l’Université de la Floride dans la NCAA et on se demande, vraiment, ce que Josh McDaniels attendait avant d’utiliser Tebow dans sa force, soit de marquer des points dans la zone payante.
Les Broncos ont l’un des pires taux de conversion à l’intérieur des dix verges adverses et l’utilisation de Tebow avec des formations élaborées fait beaucoup de sens. Pourtant, Josh McDaniels s’entête à confier le ballon à Kyle Orton qui connait une superbe saison mais qui n’est pas capable de mettre le ballon dedans avec un terrain raccourci. Est-ce le déclic qui fera revoir sa position à McDaniels ?
Les Broncos sont 2-4 présentement mais pourraient facilement être 4-2 s’ils avaient connus une meilleure fortune. Bien que Tebow ne soit pas la solution à tous les problèmes, il est clairement dans la colonne des + quand vient le temps d’élaborer une stratégie offensive variée et surtout imprévisible.
Avec l’avanlanche de porteur de ballon que possède le Denver, Tebow pourrait bien être le meilleur du lot pour marquer des points. Regarder ses matchs de la NCAA et ce n’est pas trop dur à voir, messemble.
Marshawn Lynch et Russell Okung élèvent les Seahawks
S’est toujours inégal coté performances à Seattle mais le nouveau venu Marshawn Lynch a vraiment tiré son épingle du jeu cette semaine et leur choix de première ronde, Russell Okung, a très bien réussi ses débuts dans la NFL sur la ligne offensive.
On ne pensait pas dire ça mais les Seahawks ont connu une grosse victoire sur la route et c’est un peu grâce à ces deux nouveaux visages si le Seattle a pu sortir la tête haute du Soldier’s Field.
Pas de détours ou de retours de bottés cette fois dans la victoire des Seahawks. On parle ici d’un plan de match rudimentaire élaboré par Pete Carroll avec une bonne distribution du ballon. Cette saison c’est clairement leur victoire la plus satisfaisante et la plus importante en termes des choses à venir. Le visage de l’équipe se dessine de plus en plus et la défaite n’est plus automatique quand il quitte le confort de la maison. Qui plus est, Okung est une bête hyper-physique sur la ligne et en situation payante, à l’intérieur du cinq verges adverses, c’est très utile d’avoir un joueur d’impact sur la ligne qui pousse vers l’avant pour faire de la place au porteur de ballon. Okung rempli exactement ce rôle et les Bears n’avaient pas de bons mots pour la violence du jeu d’Okung.
Et le départ de Deion Branch dans tout ça ? Aucun impact, sauf peut-être celui de laisser plus de place à Mike Williams qui a saisi l’occasion avec 10 attrapés et 123 verges. Tout pour aider l’organisation a oublier la mauvaise expérience qu’était Branch dans le vert lime du Seattle.
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Il y a toute la polémique autour des coups à la tête mais franchement, on va y revenir, c'est encore très complexe comme résolution et on se demande vraiment sur quel pieds dansera Roger Goodell et sa vision soudainement '' 21e siècle '' de la NFL.
Sur ce, on se prépare déjà pour la semaine 7 avec, comme toujours, beaucoup d'entrain.
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