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On y était - The Black Angels au Nouveau Casino

Publié le 20 octobre 2010 par Hartzine

The Black Angels, Le Nouveau Casino, Paris, 5 octobre 2010

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Depuis la sortie de leur troisième album, Phosphene Dream (lire la chronique), la cote de popularité des Black Angels semble être montée en flèche : aucune promo n’aura été nécessaire pour remplir à ras-bord le Nouveau Casino. Il est à peine 19h que la file d’attente est déjà bien longue pour un mardi soir pluvieux. D’ailleurs, à l’entrée de la salle, c’est un peu la panique : 95% des passes photo ont été annulés à la dernière minute, les listes d’invités sont incomplètes (comment ça, on ne m’attend pas avec un verre de champagne et un peignoir en peau de loutre brodé au nom d’Hartzine ?!) Le temps de régler les problèmes techniques, on entre juste à temps pour le début du set d’Aqua Nebula Oscillator.
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Déjà subi en première partie du tout premier concert parisien des Dead Weather à la Cigale en juin 2009, le groupe signé sur Pan European Recording (lire notre dossier sur le label) ne m’avait pas franchement laissé un bon souvenir… Est-ce que ces quatre-là cherchent à nous rendre sourds ? Probablement pas, mais avec des bouchons c’est quand même nettement plus supportable. Verdict : les déflagrations psyché-gothico-bruitistes du quatuor emmené par la dégoulinante Shazzula conviendraient davantage à une fin de soirée planante qu’à une première partie de 19h30 tapantes - on est encore trop frais et dispos pour apprécier les ondes ténébreuses lancées par la sorcière en combinaison moumoute intégrale et les nappes dissonantes du clavier de David Os.
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Rapide changement de plateau, et la scène étroite du Nouveau Casino peut enfin accueillir au grand complet le très attendu quintet d’Austin. The Black Angels lancent les hostilités avec You On The Run et Bloodhounds On My Trail avant de défendre leur dernier opus en enchaînant l’hypnotique Bad Vibrations avec les californiens Haunting At 1300 McKinley et Yellow Elevator. Alex Maas tripote ses boutons à l’envi pour jouer avec sa voix tandis que derrière lui, ses collègues s’échangent les instruments avec une facilité déconcertante ; au fond, Stephanie frappe avec autant de lourdeur que si sa vie en dépendait - charmées, plusieurs personnes lui hurleront leur demande en mariage depuis la fosse. Ce soir, le spectacle est autant sur la scène que dans le public : observer des gens entrer en transe psychédélique, c’est toujours rigolo. Le concert atteint son apogée avec Entrance Song, mais le soufflé retombe un peu avec les titres des précédents albums. Les Texans rattrapent le coup en lançant un Telephone vintage à souhait, emporté par l’harmonie parfaite des trois voix masculines. Après ce parfait coup de fil, The Black Angels quittent la scène sous les applaudissements. Rappellera ? Rappellera pas ?
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Le groupe choisit de gratifier ses fans français de quatre titres supplémentaires, figurant tous sur ses anciens opus. L’occasion de confirmer que les nouveaux morceaux de Phosphene Dream sont bien plus efficaces sur scène que leurs prédécesseurs, très monolithiques - la sauce psychédélique ne prend pas toujours, tournant parfois presque à l’ennui. Le tout nouveau succès des Black Angels s’explique facilement : plus éclectiques, moins répétitifs, ils sont désormais plus accessibles et plus populaires, sans avoir rien renié de leurs convictions musicales. Alex Maas, avec sa voix de gourou, est désormais paré pour haranguer les foules.

Setlist

1. You On The Run
2. Bloodhounds On My Trail
3. Bad Vibrations
4. Haunting At 1300 McKinley
5. Yellow Elevator
6. Black Grease
7. Mission District
8. Science Killer
9. Entrance Song
10. The Sniper
11.Phosphene Dream
12. River Of Blood
13. Telephone
14. Young Men Dead
15. The Sniper At The Gates Of Heaven
16. Better Of Alone
17. The First Vietnamese War
18. Manipulation


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