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Mínimus, roi des brèles !

Publié le 21 octobre 2010 par Ruminances

roidesbrles.gifUn pays pacifié, des citoyens courbés, une jeunesse docile et des vieux plongés dans le formol, voilà ce à quoi doit rêver Mínimus, l’erreur électorale par excellence, dans l’agitation de ses nuits.

Un pays qui ne ressemblerait pas du tout à l’image de celui dont parle Balzac au début de La Fille aux yeux d’or : « Là, tout fume, tout brûle, tout brille, tout bouillonne, tout flambe, s’évapore, s’éteint, se rallume, étincelle, pétille et se consume. Jamais vie en aucun pays ne fut plus ardente, ni plus cuisante. »

Rien de tout cela dans la vie imaginée par Nicolas Le Mínimus en prenant ses fonctions en 2007, après avoir festoyé au Fouquet’s. Lui qui a si violemment rêvé ordre et alignement, dorures et citoyens au pied, karcherisés, le voici perdu dans la béance de son indigence, happé par des pensées sordides, échafaudant des plans de vengeance contre des manants qui le conspuent à longueur de boulevard. Son amour propre de petit homme lui interdisant le geste d’apaisement que tout homme politique responsable occupant sa fonction ferait à sa place pour « normaliser » ce qui est sur le point de devenir un sacré bazar !

Reprenons le fil de cette dérive sociale et politique. Que demande le peuple dans la rue depuis la rentrée ? Pas la lune, comme le pense une partie de la droite traditionaliste pour qui la moindre revendication est une entrave et un sacrilège. Ces bien pensants qui, installés dans la vacuité d’un confort matériel, par pur égoïsme matérialiste, par peur viscérale du partage, ne conçoivent le bonheur que pour eux. Qu’ils se rassurent cependant, les grèves et les manifestations de plus en plus importantes, ne sont en l’espèce pas porteuses d’un virus révolutionnaire dont le but serait la Révolution Sociale et l’instauration d’un système collectiviste qui les priverait de leurs biens matériels et les plongeraient dans la misère des soviets. Rien de tout cela. Que du banal démocratique, messieurs ! Un débat qui ressemble à un débat.  C’est encore trop pour vous ?…

La rue est guidée par un sentiment d’angoisse sur son avenir et par l‘injustice que les lois de Sarkozy suggèrent, c’est une évidence. Elle ne demande qu’une chose, la rue : un débat démocratique sur les retraites et des négociations qui prennent en compte la dignité de chacun. Qualités que le locataire de l’Élysée n’a pas. Ne les ayant pas, impossible dès lors qu’il puisse comprendre de quoi il s’agit. Ou alors il le sait très bien. Dans ce cas, la chose est claire et par conséquent beaucoup plus grave. Attendons-nous au pire…

Or, devant le refus obstiné du président, l’effet est naturel : la rue s’embrase. La grossière stratégie de Mínimus  -- pauvre idiot ! -- tombe en ruine. De la lassitude de la foule sur laquelle il avait péremptoirement misé (elle est de plus en plus obstinée), à la division des syndicats (ils sont toujours unis), et jusqu’aux lycéens et maintenant certaines universités, sans parler du reste, tout concorde : le pays court à la révolte. Révolte qui, si elle dégénère, sera plus coûteuse que la simple négociation des retraites avec les syndicats autour d’une table.

Aujourd’hui toutes les plateformes politiques sont en état d’alerte. Tous les voyants sont au rouge. Si pour le moment chacun contrôle ses bases, jusqu’à une certaine limite, que se passera-t-il si la rue se met à vraiment faire sa mauvaise tête ? Plus aucun organisme, syndicats ou partis, ne pourra contenir les effets dévastateurs de l’effondrement du barrage…

Pourtant ce ne sont pas les appels du pied qui manquent en direction du gouvernement de la part des syndicats et des partis politiques. Tous sont unanimes : une étincelle suffira pour que le rêve de Sarko ne se transforme en véritable cauchemar et que le pays ne plonge dans la nuit.

Si cela devait se produire, ne cherchons pas le responsable, nous l’avons sous la main.


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