Indémodable Orgueil et Préjugés…ou pas

Hier soir, j’ai décidé de me faire un kiffe et de revoir Orgueil et Préjugés, le film adapté du roman éponyme de Jane Austen. Je vous l’ai déjà dit ici ou là, je ne suis pas très portée sur les comédies romantiques et les bons sentiments. Mais y’a quand même des classiques du genre, comme Love Actually. Ou Orgueil et Préjugés. Enfin, ça, c’était avant que je le revoie.Heureusement, le pétillant de Jane Austen est bien retranscrit dans cette adaptation tout en retenue et en sous-entendu. Quelle époque, où l’on pouvait tomber fou amoureux sans même s’effleurer la main. Où l’on se donnait du « Mister Wickam » et du « Mister Bingley » à tout bout de champ, là où aujourd’hui on se claque un gros « Ouech ma couille ».

Mais quand même. Certes, c’était les débuts du féminisme et certes on part de loin (et certes il reste beaucoup de chemin à faire), mais les filles sont niaiserie proprement hallucinante.  Le pire étant, à mes yeux, la mère qui caquette dans tous les sens à la moindre évocation du mariage de l’une de ses filles. Et que dire de l’une des soeurs qui passe son temps à glousser débilement au point qu’à un moment j’ai du me retenir de lui hurler un « TA GUEULE!!!! » libérateur.

Les femmes n’ont d’autres préoccupations que les rubans et la broderie. Ah non, excusez-moi, j’ai oublié le piano. L’héroïne principale, une Keira Knightley toute en moues de bouche, joue la femme moderne et progressiste qui ose refuser une demande en mariage et aller jusqu’au bout de sa passion pour Marc Darcy. Elle a de la répartie et une bonne dose d’insolence, ce qui fait du bien dans la mollesse de la campagne anglaise.

Reste que le film est toujours sympa à regarder. Juste un peu daté.