Aliens, le retour - DVD (version longue)

Après l'explosion du Nostromo, la navette dans laquelle Ellen Ripley a trouvé refuge erre dans l'immensité de l'espace. Elle finit par être récupérée par une équipe de sauvetage. Elle est rapatriée dans une station orbitale, où elle se remet de son traumatisme. On lui apprend que son errance a duré 57 ans...

Aliens, le retour (1986, 2h34), film américano-britannique de James Cameron, avec Sigourney Weaver, Lance Henriksen, Michael Biehn...

Voici un film qui fleure bon la testostérone. Le début de carrière

de James Cameron, le réalisateur, est marquée par cette pâte où la virilité prime. Ce film se situe juste après l'impressionnant succès de Terminator, dans lequel Arnold Schwarzenegger tenait le rôle titre et où il savait montrer sa sculpturale musculature...

Mais bien plus encore que les hommes forts, James Cameron aime avant tout les femmes fortes. Il le prouvera en 1991 avec le deuxième opus de la saga Terminator, où l'on avait pu constater l'incroyable transformation physique de Linda Hamilton (qui fut sa femme pour un temps). Il le prouve ici avec ce qu'il fait du rôle tenu par Sigourney Weaver. Car, même si Ellen Ripley est loin d'incarner la victime passive dans le premier opus de la saga Alien, le réalisateur canadien a su transformer ce personnage en une impitoyable tueuse de grosse bestiole baveuse. A ses côtés, les marines sur-entraînés et tout en muscles font pâle figure, d'autant qu'ils se font dézingués les uns après les autres.

En outre, ce film est servi par un scénario astucieux qui conserve une tension dramatique jusqu'au bout, des acteurs convaincants et une réalisation sans fausses notes.

Le seul soucis que j'avais avec ce film était son côté militariste. Je me rends compte, en le revoyant aujourd'hui, à quel point cet argument ne tient pas. En effet, les seuls survivants de cet opus sont, outre l'androïde en piteux état et un marine à peine plus en forme, un chat roux, une petite fille (donc innocente) en pleine résilience, et une prolétaire (Ripley s'étant faite déchoir de sa qualité de pilote pour avoir fait exploser le Nostromo, vaisseau-cargo à plusieurs dizaines de million de dollars, elle devient manutentionnaire sur les quais...). Donc, ce ne sont pas les gros bras qui s'en sortent, ni même ceux qui représentent l'autorité (politico-économique ou militaire...)

note : 

A.C. de Haenne