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Culte du dimanche : Alien

Publié le 24 octobre 2010 par Fredp @FredMyscreens

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« Dans l’espace, personne ne vous entend crier»  … une tagline devenue aussi culte que le film qui la portait. Avec Alien, Ridley Scott nous présentait le monstre de nos cauchemars et le  film de SF horrifique par excellence.

Culte du dimanche : Alien
Après s’être fait remarqué avec plusieurs publicités et son premier film Les Duellistes (déjà un film d’époque où l’on pressentait tout son intérêt pour le film d’époque), Ridley Scott répond à une demande de studio pour réaliser Alien. A l’origine, Walter Hill devait le réaliser mais il n’en sera finalement que le producteur et scénariste. Y voyant, après Star Wars, un réel intérêt pour les effets spéciaux et l’occasion d’obtenir une reconnaissance internationale, Scott fonce tête baissée et nous offre l’une des terreurs les plus mémorables du cinéma.

Il faut dire que le réalisateur sais mettre le spectateur dans l’ambiance dès le début du film en nous laissant errer dans les sombres couloirs du vaisseau Nostromo. En ayant travaillé avec HR Giger pour le design, le réalisateur nous présente des décors aussi poisseux que réalistes et montre déjà un sacré don pour la photo.

Culte du dimanche : Alien
Après le réveil des passagers nous sommes placés à leur niveau, car ils ne sont pas des scientifiques, militaires ou pilotes hors pairs comme dans Star Trek ou Star Wars mais seulement des ouvrier qui cherchent à gagner leur croute et à rentrer chez eux. Du coup, quand l’horreur arrive, même dans un contexte SF, on se sent pleinement concerné.

Et quand cette horreur arrive, elle est incarnée par la créature la plus effrayante qu’ai apporté le cinéma : l’Alien. Les scénariste, le designer et le réalisateur ont tout fait pour rendre le monstre implacable. Pour commencer, il s’installe par la entre porte du vaisseau avec le Facehugger avant de lâcher une mini créature au cours d’une séquence choc qui aura marqué les esprits. Nous nous découvrons, après qu’il se soit tapi dans les sombres conduits du vaisseau, la forme définitive de l’alien, prédateur ultime, représentation de la mort contre laquelle se battent les passagers.

Culte du dimanche : Alien
Une créature sans yeux (et donc que l’on ne peut jauger), avec une double mâchoire, au sang acide et sans pitié ! Face à ce monstre les victimes qui meurent en premier seront les plus chanceuses et les nerfs des spectateurs sont mis à rude épreuve dans ce huis clos infernal.

Mais l’horreur ne viendra pas que du monstre, même si il y contribue grandement. La menace est aussi présente au sein des passagers qui doivent se faire confiance et qui se rendent compte de la nature de l’homme lorsqu’on leur demande de ramener cette créature du mort sur Terre pour l’étudier et l’utiliser comme arme. Comme si le film dénonçait certaines politiques de l’ère Nixon qui venait de s’écouler (qui a dit Viet-Nam et guerre ?).

Culte du dimanche : Alien
Alors l’alien est bien plus qu’un  monstre effrayant, c’est l’incarnation d’une terreur bien plus profonde.

Avec une créature d’un tel charisme, on en viendrait presque à oublier que Ridley Scott a avec lui un casting particulièrement réussi, de Ian Holm en androïde difficile à cerner à John Hurt, en passant par Sigourney Weaver qui, bien que débutante, possède un charisme impeccable qui fera entrer son personnage du lieutenant Ellen Ripley au panthéon des héroïnes plus cultes du cinéma.

Grâce au savoir-faire de Ridley Scott et les différentes restaurations qu’a subi le film, Alien n’a pas vieilli est reste encore aujourd’hui l’une des expériences de cinéma qui offre le plus de frissons. Mais c’est aussi une franchise qui a su évoluer avec des réalisateurs de talent puisque James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet (on oubliera les 2 volets d’Alien vs. Predator) ont ensuite pris la relève pour des films aux univers radicalement différents mais faisant toujours l’objet d’une fascination pour le monstre de HR Giger et la présence magnétique de Sigourney Weaver. Pas étonnant qu’Alien traverse alors les décennies sans une ride


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