Sur tout et rien...

Tout le monde aime à se voir beau dans le miroir

La paranoïa est souvent la rançon de l’autorité.

Donner l’image de ce qu’il n’est pas…n’est-ce pas le souci constant de l’Homme ?

L’Homme cherche la connaissance…mais en même temps, elle lui fait peur.

Car elle est un feu qui détruit les mensonges, LE MENSONGE qui l’aident tant à vivre.

La culpabilité (judéo-chrétienne) est-elle le seul moyen d’empêcher l’Homme de devenir à plein le monstre qu’il porte en lui ?

Apparemment pas lorsqu’on qu’on regarde l’affligeante histoire de l’Europe où, si souvent, l’on s’étripa au nom (et en dépit) d’un dieu qui prônait d’aimer son prochain autant que soi-même et de le pardonner – et qui, au nom (et en dépit), là encore, du même principe, violenta et mit sous son joug toutes les autres cultures de la planète !

Les gens adorent s’illusionner d’eux-mêmes et convaincre les autres de ladite illusion !

Peut-être que

Pendant que nous nous agitons

Dieu nous rêve…

Il existe une multiplicité d’angles d’approche de chaque élément de la réalité ; c’est sans doute à cause de ça qu’on peut dire que chacun a (plus ou moins) raison ET tort.

La vérité joue avec nous.

Comme le monde, elle est plurielle. Elle est, en même temps, parcellaire.

Et, bien sûr, chaque vérité est susceptible de se tromper.

L’Être est rebelle au changement et pourtant en même temps tout change.

Toute chose est mobilité qui voudrait s’ancrer dans l’état fixe, pour y perpétuer sa durée.

LA vérité ultime , l’essence du monde nous échappera toujours, car nous sommes immergés dans l’océan DES vérités complexes.

Ne regardons jamais toute vérité que comme un provisoire et/ou comme un œil d’abeille aux multiples facettes toutes chamarrées.

Autre métaphore d’œil : celle de l’œil mobile du caméléon.

Les ombres de Louis XIV (surtout) et de Napoléon planent encore sur la France.

D’où, sans doute, un goût certain (quoiqu’extrêmement ambivalent) pour l’autorité tellement ancré dans l’inconscient de ce pays que tout Français vous clamera peu ou prou qu’il est d’abord un « libertaire » !

Les conflits naissent souvent de ce que chacun s’imagine avoir raison…alors qu’en un sens, chacun a raison, du point de vue de son angle d’approche.

Les différents angles d’approches devraient s’enrichir, se compléter, non se combattre.

Méfions-nous toujours de ce que nous savons, car ce que nous savons est toujours potentiellement susceptible de se transmuer en ce que nous croyons savoir, puis en ce que nous ne savons pas.

P.Laranco