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Bloc-note express N°144

Publié le 25 octobre 2010 par Antoine Dubuquoy

Plein d'essence fait. Apocalypse piétonne évitée pour une semaine encore. Transports en commun évité aussi. Je ne sais pas pourquoi, j'aime pô le métro. Et je fais un blocage sur le bus. Surtout quand il y a des correspondances. Bon, ça doit être bien, le bus. Mais je reste inconditionnel du deux roues. Le bon vieux scooter qui se faufile partout. Pas vraiment le Live to Ride des bikers purs et durs. Pas non plus de quoi brailler Born To Be Wild en passant le Pont Alexandre III en direction de la Rive Droite. Mais, bon...

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Samedi matin, révélation, stupéfaction en lisant Libé. Les Lettres à la fille de Calamity Jane seraient des faux. Ecrits par sa supposée fille, Jean Hickock McCormick. Un pan d'histoire de l'Ouest s'effondre. Un pan de la légende plutôt, tant il est parfois difficile de démêler le vrai du faux. Prenons Deadwood, LA série-culte sur l'Ouest américain, reprenant la thèse fondatrice des films de Sergio Leone: l'Amérique fondée, pas tant pas les Pilgrim Fathers rigoristes, que par une population de voyous, d'aventuriers sans scrupules dotés d'un esprit d'entreprise peu commun. Deadwood, où le personnage de Calamity Jane bascule en permanence entre l'alcoolique roulant dans le ruisseau et la brave fille crade, le coeur sur la main. Une Caroline Ingalls trashCaroline Ingalls... Nous en devisions l'autre jour entre gens de bonne compagnie. Que les choses soient claires, en préambule, je ne suis pas un inconditionnel de la Petite Maison dans la Prairie. Cela dit, le bouquin de Laura Ingalls-Wilder, authentique, lui, est une des bibles des amateurs de témoignages sur la vie rude des pionniers. 

Et puisqu'on parle d'Amériques, je me suis acheté Une Odyssée Américaine de Jim Harrison, histoire d'avoir un contrepoint à Brett-Easton Ellis. Un peu d'Américana de temps en temps pour élargir son horizon. Sortir des villes. penser plaines et paysages immenses. The Big Picture, quoi.

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Escapade ciné dominicale: Bassidji de Mehran Tamadon. Un documentaire étonnant sur les Bassidji, ces piliers de la société iranienne, réalisé par un iranien exilé vivant ne France. Plongée étonnante dans un monde à part où seule compte une forme de pureté, bâti sur le culte des martyrs, morts pendant la guerre Iran-Irak. Pas de caméra cachée, de longs entretiens avec des bassidji, convaincus de leur bon droit et de la justesse de leurs idées pour le bien de la population iranienne. De belles discussions rhétoriques, toujours avec le sourire. Pour en conclure qu'il y a un clivage fort entre un Occident ayant perdu la Foi, et un Orient prêt à l'aider à la redécouvrir, même au prix du pire.

Enjoy!


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