La route du jeans vous offre ses portes

Même si le jeans est un pur produit du Far West, il ne faut pas oublier qu’un peu de fibres françaises coulent dans ses fils. Soyons patriotes, le jeans est aussi un peu à nous, on est les meilleurs… sauf au football… euh… sauf aux jeux Olympiques. Bref, passons sur nos performances sportives et revenons au jeans. Le nom Denîm est en effet une contraction de « de Nîmes », la ville française où a été commandé le premier tissu des jeans. Mais, depuis cette époque le jeans est devenu un véritable globe trotter : tissage au Pakistan, confection au Maroc, lavage en Italie : un tour du monde pour arriver en boutique.

A la fin des années 90, la mondialisation et la baisse d’intérêt pour le jeans dans la mode, ont forcé les industriels à délocaliser leurs productions initialement américaines et européennes, dans les pays à bas coûts, comme l’Inde, le Pakistan ou encore le Bangladesh.

Et dans cette bataille des prix, la Chine a su tirer son épingle du jeu et obtenir près d’un tiers du marché grâce à sa main d’œuvre nombreuse et peu coûteuse qui réalise principalement les étapes de filature, tissage et de confection. Bien sûr, la qualité éthique de cette industrie peut être quelquefois discutable aussi bien d’un point de vue humain qu’écologique.

Le jeans continue alors sa route, en prenant la mer dans d’énormes conteneurs, vers les pays du Maghreb ou encore l’Italie ou l’Espagne. C’est dans ces pays que la majeure partie des finitions sont effectuées comme le délavage, la pose d’accessoires ou l’étiquetage.

En revanche, certaines entreprises ont choisi de ne pas externaliser leurs productions et de se positionner sur un créneau plus haut de gamme ou sur un marché de niche en créant des modèles très spécifiques. Evidemment le prix n’est pas le même. Vous pourrez vous assurer de la provenance de votre jeans en vous intéressant à son étiquette ou vous trouverez le « Made in », ainsi vous pourrez évaluer la distance que votre jeans a parcouru jusqu’à votre dressing.