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La retraite : UMP & PS : match NUL !

Publié le 29 octobre 2010 par Marius

match-nul.jpg Ne rêvez plus chers amis, c’est voté. En bon démocrates il nous restera de cet épisode quelques regrets. Il s’agissait en effet d’une immense occasion de véritablement réformer un système usée jusqu’à la corde et , en préalable, d’en débattre ouvertement.

Un débat pitoyable.

Le PS a démontré sa démagogie en se lamentant sur le sort des carrières longues ou difficiles. Alors que rien n’a été fait pour ces cas pendant les quinze années où il a été au pouvoir. Comment peut-on critiquer les initiatives prises pour compenser (imparfaitement) ceux qui ont eu des carrières pénibles ou précoces ? Et comment ne pas constater les contradictions d’un parti qui accepte l’allongement de la durée de cotisation mais pas le report de l’âge de la retraite ?

L’UMP n’est pas en reste. Il est risible de voir les ministres défendre en boucle cette réforme en affirmant sans rire qu’elle sauve littéralement le système de retraite par répartition. Dans la réalité, les déficits devraient perdurer et les hypothèses farfelues de taux de croissance et de taux de chômage seront hélas certainement contrariées pour longtemps encore. La vérité s’inscrit dans l'annonce de remettre le couvert dès 2013 ; une manière maladroite d’informer de la fragilité de cette réforme.

Les « petits » partis (d’Europe Écologie au Modem) de leurs côtés, ont laissé passer l’orage. Pas ou peu de proposition, une volonté de laisser les majors se griller en assurant un service minimum dans le débat ; attitudes confortables mais totalement immatures.

Seule la CFDT semble avoir rempli son rôle avec un débat d’idées et aujourd’hui quelques avancées qui honorent ce mouvement. Malheureusement la présence des syndicats Français au sein des entreprises est réduite et peu représentative car les plus touchés par cette réforme sont naturellement les moins représentés (salariés des PME, précaires du privé, salariés de l’agriculture et de l’artisanat, etc… ).

Bref, il ne s’agit à l’évidence que d'une réformette qui ne résout rien ; elle imposera d’autres réformes plus douloureuses encore dans les années à venir. Il ne faut pas cacher cette dure réalité aux plus fragiles.


Sur le fond, cette séquence longue et pénible n’est qu’un symbole destiné à rassurer les marchés européens. Après les plans de rigueur d’une partie des pays « plombés » par la crise (Espagne, Portugal, Grèce, UK….) il était inconcevable de ne pas traiter de ce sujet en France, au pays du déficit chronique.

Une posture dont Nicolas Sarkozy espérait tirer parti sur la foi des sondages du printemps où les Français semblaient accepter le report du départ de l’âge de la retraite (des bonnes réponses à des mauvaises questions).Accessoirement il s’agissait de (re)souder l’électorat de droite et d’affaiblir la gauche, mais le piège s’est refermé sur son initiateur en cours d'exercice notamment avec l'affaire WOERTZ. Les derniers sondages illustrent parfaitement cela.

Cet épisode restera dans les annales de la Cinquième République comme un match de mauvaise foi et de coups bas entre majorité et opposition. La meilleure preuve est l’impasse qui se dessine sur les privilèges de nos chers députés et leurs royales retraites.


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