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Electricité : La consommation d’Alucam réduite de 45 mégawatts

Publié le 29 octobre 2010 par 237online @237online


Electricité : La consommation d’Alucam réduite de 45 mégawatts Cette baisse annoncée par Aes Sonel contre ce gros consommateur vise à éviter la «catastrophe énergétique» en 2011.
Les villes de Bamenda, Mbalmayo, Ebolaowa et Yaoundé pourraient sortir de la spirale des délestages dès les prochains mois. «Face à la pénurie en énergie électrique, le gouvernement a décidé de mettre en place un programme thermique d'urgence. Il s'agit de produire 60 mégawatts pour Yaoundé et 40 Mégawatts pour les autres villes suscitées. Cela va se traduire par l'acquisition et l'installation clé en main des groupes électrogènes pour approvisionner les villes de Bamenda Mbalmayo et Bamenda. De l'autre côté, le programme prévoit la location des groupes électrogènes containerisés pour sécuriser l'alimentation de Yaoundé», explique Dr Théodore Nsangou, le directeur général de Electricity development corporation (Edc).

Lors de la rencontre sur l'état d'avancement des grands projets énergétiques qui s'est tenue hier jeudi à Douala, Richard Mballa, le sous-directeur du contrôle des activités de transport et de distribution au ministère des Mines de l'eau et de l'énergie a indiqué que les «négociations techniques avec la société Aggreko sont terminées et le contrat de services entre le gouvernement et ladite société a été signé le 31 mai 2010. Les arrangements sur les accords de négociation sont en cours de finalisation par un conseiller choisi par le gouvernement», a assuré ce cadre du Minmee.
Ceci, en attendant le lancement d'ici la fin de l'année des projets structurants tels que la construction des barrages de Lom Pangar, de Menve'ele, et le projet de la centrale à gaz de Kribi.
En attendant de voir «la mise en service du barrage de Lom Pangar en juillet qui va renvoyer aux calendes grecques le mot délestage», Dr Théodore Nsangou, annonce de mesure drastiques : «pour éviter la catastrophe énergétique en 2011, Alucam (qui consomme 50% de l'énergie produite par Aes Sonel évaluée à 1100 mégawatts) va voir sa dotation en énergie électrique baissée de 45 mégawatts», indique directeur général de Electricity development corporation (Edc).

Alain Malong, le directeur général de la société Aluminium du Cameroun (Alucam) ne semble pas d'ailleurs surpris par cette annonce : «L'énergie est un facteur fondamental dans la production de l'aluminium. Pour une Centrale hydroélectrique électrique comme Edea, il faut au minimum 1. 000 m3 d'eau par seconde pour produire environ 300 mégawatts. Pendant la saison pluvieuse, on a largement cette eau qui peut même aller 5. 000 m3 d'eau par seconde. En saison sèche, on arrive à de niveau de 50, voire 100 m3 par seconde», regrette-t-il. Toute chose qui perturbe la production de Alucam. «Je vous parlais de 100.000 tonnes annuelle, mais en réalité, on produit difficilement 80. 000 tonnes annuelle aujourd'hui», annonce le Dg de Alucam.

Or, Alucam envisage de quadrupler sa production : passer de 85. 000 tonnes à 365. 000 tonnes par an. Pour favoriser ce passage en sécurité de la production d'aluminium, il a été décidé de la construction de ces nouveaux ouvrages annoncés plus haut. Selon les experts, pour construire une centrale à gaz, du type de celle qui est envisagée par Kpdc à Kribi, 24 mois au minimum sont nécessaires.
Si au 1er janvier 2012 l'approvisionnement des 180 MW n'est pas assuré et garanti, l'usine d'Alucam à Edéa pourrait avoir d'énormes difficultés de production. Il est important de rappeler que Rio Tinto Alcan, actionnaire majoritaire à Alucam, avait procédé à la fermeture des ses usines d'électrolyse (en Grèce, notamment) qui, comme Alucam, avaient une capacité annuelle inférieure à 100.000 tonnes.


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