Magazine

Tabou # 73

Publié le 29 octobre 2010 par Martinpetit

Vous êtes toujours dans l’extension des 70 sujets tabous explorés dans mon show Martin Petit et le micro de feu. J’aime les défis et Geneviève Lefebvre est une excellente chef de pupitre. Donc Geneviève, la rare chroniqueure du Journal de Montréal solidaire des look-outés, me demande d’explorer le tabou suivant : le rôle des parents dans l’insuccès de leur enfant.

#73 : la transmission de l’insuccès

Ouf.  Quel sujet pas drôle.  J’avais une joke dans mon dernier show dans un numéro qui explorait le choix d’avoir des enfants ou non.  Je n’avais pas encore mes mousses et je défendais (en niaisant) l’idée que je n’étais peut-être pas fait pour en avoir (ce qui est aussi tabou).  La joke arrivait en conclusion « les hommes dans ma famille on est peut-être pas fait pour avoir des enfants et ça, on se le transmet de génération en génération ». Ça riait moyen mais je la trouvais forte de sens et je l’ai enlevé quand j’ai dû ré-écrire le numéro après la naissance d’Émile.  Je la trouvais bonne parce que c’est une farce mais une farce limite.  Mon arbre généalogique c’est un bonzaï.

Est ce que les parents nuisent au succès scolaire de leur enfant, dans des cas c’est évident et des exemples mettons que j’en ai….

article de cyberpresse ici.

#73 A : la jalousie parentale

Re-OUCH.  J’ai écrit là-dessus pendant le micro de feu mais le public l’a coupé en rodage.  Mais il y a là tout un tabou.  Les ratés qui ne supportent pas que leur enfants réussissent là où ils ont échoué.  Des exemples, j’en ai trop :

Une mère qui se sent menacée par la beauté de sa fille, un père obèse qui dénigrent son fils qui a maigrit (ouioui!!!) des pères absents qui exagèrent leur importance dans le succès de leurs enfants, les vieux rabats-joies qui expliquent le succès de leurs enfants par un contexte qu’ils n’ont pas eu, ou le classique, celui qui se décline dans tous les contextes « moi aussi j’aurais pu être XYZ si je n’avais pas eu des enfants ».  Rendre l’enfant responsable de l’insuccès des parents ou comment ne jamais être un adulte…

Des parents qui jalousent leurs enfants c’est la vulgarité des handicapés du coeur.  En fait c’est un autre tabou, reconnaître ceux qui ont l’âme handicapée, le coeur incomplet.

***

C’est la conclusion de la finale de Shakespeare dans Roméo et Juliette, nos enfants héritent les tares que l’on refuse de regarder, admettre et surpasser.  L’idée de William Shakespeare (si je peux me permette) c’est que nous avons le pouvoir de tuer nos enfants en nous aimant mal.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Martinpetit 976 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte