Paintball

Certains films ont des postulats de départ extrêmement simples, et ne demande qu’à prouver leur aptitude au divertissement. Paintball fait parti de ceux là, un film sur le paintball avec vrai tueur en prime, sorte de resucée de plusieurs films, revus et corrigés à la sauce sportive.

On parlera plus simplement d’une bande de dégénérés modernes adeptes du paintball, qui se paie une petite virée en Europe de l’Est (on suppose) pour une partie géante de paintball, de manière illégale et no limite. Évidemment tout cela ne serait pas parfait si les organisateurs n’avaient pas leur propre plan, à savoir les livrer en pâture à un tueur maison qui va s’amuser, lui, à les décimer un par un selon les ordres donnés. Ou pas. Véritable slasher en pleine forêt, Paintball a le mérite de planter rapidement le décor, et de planter ensuite les morts sans temps… mort. Le réalisateur espagnol (une espèce que l’on sait très vivante en ce moment, pour notre plus grand plaisir) mène son récit tambour battant, collé au décor, alternant vue personnelle ou extérieure pour mieux faire bouger le spectateur. Que ce soit du point de vue du tueur (lunettes infrarouges en option), ou à ras de terre en suivant l’équipe de sportifs aguerris, Paintball porte bien son nom, et nous fait suivre les trépidations des 8 joueurs devenus futures victimes.

On ne reviendra pas sur l’utilité d’un tel film, essentiellement destiné aux fans avides d’hémoglobines et de verts pâturages. Tout du moins sans relever le sérieux de l’ensemble, et apprécier la volonté de son auteur à ne pas nous prendre pour des buses. Son récit est très actif (pour moins d’une heure trente au total), plusieurs choses se passent au second plan, et finalement les candidats destinés à la survie ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Si on excuse le final bâclé, comme tout premier film, voilà un produit direct-to-DVD bien agréable, voir plus que certains films de salles, qui peut se targuer d’avoir fourni quelques efforts, en dépit d’une formule déjà connue.