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Pink

Par Mo
Pink

Okazaki © Casterman - 2007

Pourquoi rose ? Parce que c’est la couleur préférée de Yumi, une jeune fille libérée. Employée de bureau le jour, pute la nuit, qui vit seule en parfaite harmonie avec son crocodile. Un jour, elle rencontre l’amant de sa belle-mère, une jeune gigolo-étudiant qui rêve de devenir écrivain… et sympathise avec lui.

Keiko, la petite demi-sœur de Yumi, apporte un regard pétillant sur cette situation familiale abracadabrante et ses mots d’enfants sont un vrai régal.

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Une auteure que je n’avais jamais lu et un album que je voulais découvrir depuis un moment (lorsque j’ai découvert Kiriko Nananan pour être plus précise). Publié pour la première fois en 1989, Pink a innové et ouvert la porte d’un nouveau style de mangas (destinés à un public de femmes adultes). Il s’avère que Kyôko Okasaki est une référence pour de nombreuses mangakas (dont Kiriko Nananan), je m’attendais donc à en prendre plein les yeux… et malhuereusement j’ai eu une désagréable impression de déjà vu. L’héroïne de Pink, Yumi, ressemble beaucoup à Miho (héroïne de Everyday) sur le côté de la double vie professionnelle (vie “bien rangée” le jour et prostituée de luxe la nuit). De même, je constate effectivement la forte influence de Okazaki sur Nananan : rythme du récit, découpes de planches, choix des angles de vue… Un grand nombre de similitudes, d’où l’impression d’avoir déjà parcouru ce récit.

Pour le reste, Pink est moins mélancolique qu’Everyday. Yumi croque la vie à pleine dent et assume pleinement son statut ce qui n’était pas le cas de Miho. Il y a dans Pink un petit côté acidulé qui n’est pas déplaisant. Le ton humoristique frise parfois le dérisoire et permet d’aborder le thème de la prostitution, des familles recomposées, de la valeur travail au Japon, du capitalisme de façon très légère. Exit les habituelles mélancolies qui planent d’un bout à l’autre de l’album.

Pink
Ça n’en reste pas moins un style de manga dont je ne raffole pas. Je n’avais pas été convaincue par Everyday mais je pensais naïvement qu’en remontant à la source des inspirations de Kiriko Nananan… j’aurais le déclic et surtout les clés pour adhérer à ces récits écrits par des femmes… pour des femmes (me semble). Déçue car j’avais en tête de bonnes critiques sur l’album. J’ai toutefois été agréablement surprise par les trois derniers chapitres plus osés, plus provocants et la fin m’a prise au dépourvu. Rien que pour ça, je ne regrette cependant pas cette lecture malgré la contrariété qu’a suscité chez moi la lecture des quinze (longs) premiers chapitres.

Lien vers un article sur la prostitution des jeunes au Japon et la chronique convaincue de David.

Pink

Pink
One Shot

Éditeur : Casterman

Collection : Écritures

Dessinateur / Scénariste : Kyôko OKASAKI

Dépôt légal : février 2007

Bulles bulles bulles…

Pink
Pink – Okasaki © Casterman – 2007
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Pink – Okasaki © Casterman – 2007
Pink
Pink – Okasaki © Casterman – 2007

Publié le Samedi, octobre 30th, 2010 à 6:00 dans Casterman, Manga, Okazaki, Tranche de Vie   |   Respond   |   Trackback URL

Mots-clefs :BD, Femmes, Jeune adulte, Prostitution, Sentiments

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