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Je sais que c’est demain le jour des Morts, mais que...

Publié le 31 octobre 2010 par Mmepastel

Je sais que c’est demain le jour des Morts, mais que voulez-vous, moi je suis inspirée aujourd’hui.

Et puis, comme le héros du film de Truffaut, un de ses plus beaux, La Chambre Verte, inspiré de la nouvelle d’Henry James, The Altar of The Deads (L’autel des morts), je pense que personne ne peut nous imposer un jour pour évoquer l’intime de la mémoire.

Julien Davenne, interprété par Truffaut lui-même, est obsédé par la mort de sa femme, Julie. Il conserve la chambre verte de celle-ci intacte comme un mausolée. Il croit que les morts peuvent encore vivre à travers les vivants qui les aiment et ne les oublient pas, bref, il refuse totalement de faire le deuil. Dans ces conditions, pourra-t-il aimer une autre femme (Cécilia/Nathalie Baye) ? Peut-être, mais d’une drôle de façon : en lui faisant pénétrer le monde des morts, sa chapelle incandescente, dans laquelle les bougies célèbrent la mémoire de chaque défunt, qu’il refuse d’oublier.

La musique de cette scène culte ci-dessus est de Maurice Jaubert, et elle est très belle.

Son seul lien à la vie vivante (si l’on peut oser cette expression), c’est celui que Julien entretient avec Georges, l’enfant handicapé dont il s’occupe. Cela donne lieu à des scènes bouleversantes malgré (ou grâce à) l’absence de pathos. J’adore comme Truffaut parle aux enfants. Il leur parle vrai, sans mièvrerie, en les respectant. (Hélas je n’ai trouvé aucune vidéo illustrant ces moments-là).

Truffaut dit, au sujet de ce film : Je voudrais que l’on regarde La chambre verte la bouche ouverte, qu’on aille d’étonnement en étonnement, et que l’émotion ne nous étreigne qu’à la fin, grâce au seul lyrisme de la musique de Jaubert”.

Pari gagné. Je voudrais avoir le courage de revoir ce film, mais je ne peux pas. Pas maintenant.

Très fine analyse du film ici.


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