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Je ne mange pas de ce pain là.

Publié le 02 novembre 2010 par Mister Gdec

Je ne mange pas de ce pain là.Dans certains milieux certainement politiquement plus corrects que celui que je me suis choisi, il est de bon ton de plaider pour la tolérance entre gens de bords différents.

 Ainsi, je me souviens de la discussion que j’ai eue avec mon fils sur le fait que Minc soit un ami de longue date de Martine Aubry, que mon gamin soutient. Moi pas. Comment en effet ne pas être effleuré par le doute quant aux convictions profondes d’un homme (ou d’une femme) de gauche qui dîne régulièrement avec un mentor de Sarkozy, sans s’imaginer qu’à un moment ou un autre le risque est grand qu’il (elle) soit influencé(e) par ses idées ? Et sans penser surtout que ce genre de promiscuité peut éventuellement expliquer le caractère poreux de la frontière entre droite et gauche qui nous a valu ces navrants transfuges au gouvernement ?  Sans parler des conséquences désastreuses (votes extrêmes, abstention, discours du style « tous pourris ! ») que ce genre de choses produit sur le commun des mortels.

 Je partage donc tout à fait le point de vue de Bibi, qui nous fait découvrir, par delà les fameux dîners du Siècle qui défraient la chronique mondaine, ceux de l’Atlantique, nettement plus exclusifs :

 « Il serait faux de croire à la futilité de ces Rendez-vous mondains. Il serait tout aussi  idiot de s’en moquer et d’en railler les participants. Bien au contraire, ces cérémonies rituelles sont à prendre très au sérieux : c’est là une des façons pour la classe dominante (avec aussi les mariages «consanguins» et les héritages donnés aux fils et filles) d’assurer la cohésion des Dominants. » (source ici)

 On n’est pas là dans le petit cercle familial de Juan, qui peut dîner avec qui il veut en privé. Même des sarkozystes si cela lui plait. Moi, j’avoue assez facilement être moins tolérant, j’éviterais leur compagnie si elle se révélait trop durable. Plus envie d’être emmerdé par des cons à mon âge, qui vont me bassiner avec leur conception de l’identité nationale ou de la réussite individuelle comme facteur d’évolution indépassable, même si c’est par une habile propension à l’allusion et aux exemples autour desquels on suggère une certaine forme de conception du monde. Que j’exècre.

 Dans mon monde, ce que l’on privilégie, c’est l’être humain. Pas le pognon et la (pseudo) réussite, assise le plus souvent sur une forme de domination. Voire d’écrasement de l’autre. Qui m’insupporte. Avec ou sans petits fours.

 Je ne mange pas de ce pain là. Et rien qu’à entendre l’esquisse d’une velléité de racisme dans une discussion même (surtout !) familiale me donne envie de cogner sur tout ce qui bouge. Même quand cela est dit sur le ton le plus civilisé qui soit…

 Vous êtes prévenus.


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