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Les Giants remportent la Série Mondiale de baseball

Publié le 02 novembre 2010 par Vinz

Après des décennies d’attente, de torture comme l’écrivent leurs supporters, les Giants de San Francisco sont parvenus à remporter, enfin, la Série Mondiale. Ils n’ont pas eu besoin de revenir à San Francisco pour terminer le travail contre les Rangers du Texas. Je vous propose un petit résumé des cinq rencontres.

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Match 1. Médiocre, prolifique et surprenant.

La série se joue dans ce duel pour les Rangers. Opposé au double récipiendaire du Cy Young Tim Lincecum, Cliff Lee avait la pression. Il savait qu’il lui faudrait sortir un grand match pour aider les Rangers à gagner cette série.

Et la pression, c’est le jeune lanceur californien qui l’a en début de rencontre : un simple à Andrus, un but sur balles à Young, puis après un retrait Guerrero frappe un simple qui produit le premier point, dès la première manche (1-0 Rangers). En deuxième, Cliff Lee frappe même un double, après le simple de Bengie Molina. Ce dernier marque sur la chandelle sacrifice d’Andrus. Lincecum n’est pas dans le coup : 2 manches et déjà 4 coups sûrs et 2-0 pour les Rangers.

La rencontre change de sens en troisième manche quand les Rangers commencent à multiplier les erreurs : la première revient à Michael Young qui laisse Renteria sauf au premier but. La deuxième vient de Lee qui touche Torres sur un lancer. L’ancien lanceur des Indians accorde ensuite un double à Freddy Sanchez qui envoie Renteria au marbre, puis un simple à Posey qui produit le point égalisateur (2-2). Lee se ressaisit en fin de manche pour retirer au bâton les deux derniers frappeurs mais le momentum a changé de camp.

La rencontre bascule définitivement en cinquième. Lee accorde deux doubles consécutifs à Freddy Sanchez et Andres Torres (qui marque sur le coup du premier). Puis un autre but sur balles après un retrait. Cody Ross, l’improbable héros des séries, et Aubrey Huff produisent un point chacun par un simple. La marque est de 5 à 2 pour les Giants. Ron Washington, le manager des Rangers, décide de remplacer Cliff Lee (sans doute trop tard). Darren O’Day se présente, Juan Uribe est au bâton et l’ancien des White Sox expédie la balle au-delà de la clôture au centre-gauche. Le Home Run de 3 points porte la marque à 8 à 2. O’Day finira la manche mais pas sans difficulté : il atteint Renteria et une autre erreur laisse Lincecum sauf. Mais pas de point supplémentaire n’est inscrit. 6 dans cette manche, c’est déjà trop.

Les Rangers n’ont pas décidé de capituler. Ils s’inscrivent deux fois à la marque contre Lincecum, qui n’est pas non plus au mieux. Un but sur balles à Kinsler, un double de Molina qui le fait marquer, un simple de Moreland et un autre de David Murphy qui envoie Molina au marbre : 8-4. Bruce Bochy décide de remplacer son lanceur étoile par Santiago Casilla qui termine la manche. L’équipe du Texas ne capitalise pas sur son retour et commet plusieurs erreurs, certaines même sont grossières. Ian Kinsler frappe un simple mais il oublie de poser le pied sur la base au premier but et il est éliminé. Vladimir Guerrero commet deux erreurs qui font avancer les coureurs des Giants. Certes, les points sont mérités (les coureurs étaient saufs) mais le compteur s’alourdit en huitième avec 3 autres points pour les Giants : un simple de Renteria devenu triple sur la première erreur de Guerrero, suivi d’un double d’Ishikawa, un retrait, puis un simple de Sanchez, qui devient double sur une autre erreur de Guerrero. Enfin Sanchez marque le 11è point des Giants sur un simple de Schierholz. 11 à 4 avec une manche à jouer.

La relève des Giants va cafouiller pour la seule fois de la série. Un simple de Borbon, un but sur balles à Andrus, un mauvais lancer puis un point produit sur un sacrifice de Guerrero et deux autres sur le double de Nelson Cruz. Brian Wilson les voit marquer mais aucun n’est débité à son compte. Le retard était trop grand mais au terme d’un match digne des ligues mineures, les Giants s’imposent par 11 à 7. C’est la première fois depuis le match 4 de la Série Mondiale 2008 qu’une équipe marque 10 points (les Phillies avaient battu les Rays 10-2).

Match 2. « Ce sont ceux qui en parlent le moins qui en lancent le plus » (Matt Cain)

Deuxième match et deuxième duel entre Matt Cain, invincible dans ces séries et C.J. Wilson. Autant le dire tout de suite, Cain a été impérial au monticule pour les Giants. Il a limité l’attaque des Rangers à 4 coups sûrs et quand les Texans ont été dangereux, il a écarté le danger en compromettant les frappeurs dans des retraits faciles.

C.J. Wilson a bien fait lui aussi. Il a espacé 3 coups  sûrs dans les 4 premières manches et le score est de 0 à 0 à mi-match. En cinquième, tout change : après un retrait, Edgar Renteria frappe un circuit vers la gauche pour ouvrir le score (1-0). En sixième, les Rangers frappent deux simples consécutifs et ont deux coureurs en position de marquer avec un retrait. Là encore, Cain écarte le danger. Les Rangers ont sans doute commis l’erreur de chercher le gros jeu plutôt que de frapper en lieu sûr, qui aurait produit deux points. Leur chance est passée à ce moment-là car jusqu’à sa sortie en huitième manche, Cain n’accorde qu’un but sur balles.

De son côté, Wilson cède sa place en septième manche, après un but sur balles. Il est remplacé par Darren Oliver. Mais celui-ci accorde un simple d’Uribe qui produit le deuxième point des Giants : 2-0.

La huitième manche est encore terrible. Washington décide de relancer Darren O’Day, qui avait accordé le HR du 8-2 la veille. Après deux retraits au bâton, il accorde un simple à Posey et Washington décide de remplacer son lanceur. Quelle erreur ! Pourquoi le faire avec un retrait avant de terminer la manche ? Quoiqu’il en soit, la relève des Rangers va encore une fois craquer : Derek Holland accorde 3 buts sur balles qui coûtent le 3è point (et oui, les sentiers étaient remplis). Mark Lowe intervient alors (pourquoi avoir attendu ce moment-là ?). Le gaucher accorde à son tour un but sur balles qui produit un nouveau point (4-0). Puis Renteria frappe un simple qui en ajoute deux autres (6-0). Lowe est remplacé par Kirkman qui ne fait rien d’autre qu’accorder un triple à Aaron Rowand, qui fait marquer deux autres coureurs : 8-0. Andres Torres ajoute un double et ça fait 9-0. N’en jetez plus c’est le score final.

Match 3. Le Colby Show relance les Rangers.

Après deux matches à San Francisco, où les Rangers n’ont jamais gagné (12 défaites), nous voilà à Arlington dans la banlieue de Dallas. Le Texas a le dos au mur et Colby Lewis doit absolument produire une partie de qualité pour maintenir son équipe à flots. La relève étant totalement défaillante, le manager n’arrivant pas à la gérer, le partant doit durer longtemps en espérant que l’attaque le laissera devant au score.

Contre Jonathan Sanchez, le gaucher des Giants, les Rangers vont frapper fort en une manche, la deuxième : Mitch Moreland envoie au champ droit une longue balle alors que Cruz et Molina étaient sur les sentiers. 3-0, une avance notable en début de rencontre qui va donner confiance à Lewis. Entre les manches 3 et 6, il n’accorde qu’un simple et un double aux Giants. Entre-temps, Josh Hamilton a frappé un home run en cinquième manche contre Sanchez qui ne termine pas son passage. 4-0.

Lewis va néanmoins fatiguer : en 7ème manche, Cody Ross frappe un Home Run solo au centre (1-4). En huitième, c’est Andres Torres qui réussit la même chose mais à droite (2-4). O’Day relève Lewis pour finir la manche et en 9è, c’est Neftali Feliz qui assure le sauvetage par deux strike outs et une chandelle. Par cette victoire 4-2, les Rangers ont réussi leur pari.

Match 4. Sur la route de Madison, aucun Ranger.

Le duel des lanceurs est très incertain. D’un côté Tommy Hunter des Rangers : un bon lanceur mais dont on ne connaît pas tout à fait les dispositions. De l’autre le rookie Madison Bumgarner, 21 ans, préféré au vétéran Barry Zito pour occuper la 4è place des partants.

Très vite, les Giants mettent la pression sur Hunter : s’ils n’arrivent pas à marquer, ils sont agressifs au bâton et imposent de longs duels avec le lanceur des Rangers. Une bonne stratégie car il s’agit d’user rapidement le partant pour faire appel à la relève. Cette stratégie paie en quatrième manche : Torres réussit un double après une longue présence. Sanchez est retiré mais Hunter a relâché la pression. Dès son premier tir, il voit Aubrey Huff frapper une longue balle vers la droite. 2-0 Giants.

De l’autre côté, Bumgarner ne laisse que des miettes aux Rangers : ces derniers ne frappent un coup sûr qu’en quatrième manche et l’autre rookie, le receveur Buster Posey, retire Josh Hamilton qui voulait voler le deuxième. Quoiqu’il en soit, Tommy Hunter quitte le match après 4 manches seulement, ayant effectué 85 tirs (ce qui est beaucoup à ce stade de la partie).

Le travail de sape des Giants paie petit à petit : venu en relève, Ogando doit prématurément quitter le terrain après une manche deux tiers. C’est Darren Oliver qui le remplace ; en 7è manche, il donne un simple à Renteria, puis un double à Torres qui porte l’avance des Giants à 3-0. Pendant ce temps-là, Bumgarner domine les frappeurs des Rangers.

En huitième, O’Day remplace Oliver et au 7è tir, Buster Posey claque un pruneau au fond du champ centre : 4-0. Pendant ce temps, Bumgarner lance sa dernière manche sans problème. En 8 manches, il n’a donné que 3 coups sûrs et 2 buts sur balles, retirant 6 frappeurs au bâton. Énorme pour celui qui est devenu le plus jeune lanceur vainqueur en Série Mondiale.

La neuvième ne donne rien pour les Giants pendant que Brian Wilson arrive dans son rôle habituel (même s’il n’a pas de sauvetage). Il consolide le score et les Giants assomment les Rangers, sous les yeux des Bush Presidents (le fils a été président des Rangers au début des années 1990). Un deuxième blanchissage en quatre parties, un cauchemar pour Halloween. C’est une première en Série Mondiale depuis 1966.

Match 5. Duel au sommet.

Les Rangers peuvent-ils le faire ? Y croient-ils tout simplement ? Menés 1-3 dans cette série, ils sont contraints de gagner les trois dernières parties pour remporter la Série Mondiale. De mémoire, cela ne s’est jamais fait en Série Mondiale mais déjà en playoffs (n’est-ce pas les Yankees, les Indians et les Red Sox ?).

On retrouve le duel Cliff Lee-Tim Lincecum. Le premier épisode avait été décevant. Lee avait subi sa première défaite en carrière en playoffs et Lincecum n’avait pas été plus serein. Pour ce match 5, on a les deux lanceurs à leur vrai niveau. Les deux hommes dominent les frappeurs adverses, espaçant les moments de « faiblesse ». Lincecum (10 strikeouts en 8 manches) est plus impressionnant que Lee mais le résultat est le même. Après 6 manches, le score est vierge.

La 7ème marque l’histoire des Séries Mondiales : Ross et Uribe, en attaque pour les Giants, frappe deux simples pour commencer. Huff fait un amorti sacrifice pour faire avancer d’une base les deux coureurs. Puis se présente Pat Burrell : au terme d’un terrible duel, Lee retire au bâton l’ancien joueur des Phillies, déçu et frustré de n’avoir pas frappé la balle qui aurait pu donner le premier point. S’amène alors Renteria. Ce dernier sur un compte de 2 balles aucune prise frappe un home run vers le champ centre gauche, après deux retraits. 3-0 d’un coup : Lee a flanché et à voir la joie des Giants, c’est une délivrance dans un ballpark d’Arlington totalement médusé.

Edgar Renteria crucifie les Rangers

Fin de 7ème manche : les Rangers en attaque. Lincecum retire Guerrero sur prise puis affronte Nelson Cruz. Sur un compte d’1-1 (1 balle, 1 prise), Cruz s’élanche et frappe la balle qui part dans les tribunes au champ gauche (1-3). Ce Home Run relance la rencontre et ébranle Lincecum, qui accorde un but sur balles à Kinsler à la suite. Mais finalement, le Californien étouffe toute remontée.

En 8è, Feliz remplace Cliff Lee qui n’a cédé que sur une seule manche. Le rookie terminera les deux dernières manches sans problème. Quant à Lincecum, il finit la 8ème manche contre des Rangers trop impatients et qui n’ont pas envie de goûter son art de la troisième prise. Brian Wilson s’amène en neuvième : le leader des majeures pour les sauvetages n’a aucun problème pour retirer Young, Guerrero et Cruz, le coeur de l’alignement. Pour son premier sauvetage de la série, le sixième en playoffs, il assure la victoire des Giants.

Brian Wilson vient de retirer Nelson Cruz au bâton. Buster Posey retire son masque et va se précipiter vers lui. Une scène traditionnelle d'une victoire en Série Mondiale.

Brian Wilson vient de retirer Nelson Cruz au bâton. Buster Posey retire son masque et va se précipiter vers lui. Une scène traditionnelle d'une victoire en Série Mondiale.

Analyse.

La victoire des Giants par 4 succès à 1 ne souffre d’aucune contestation : l’équipe a dominé dans tous les secteurs, y compris l’attaque. En 5 matches, les Giants ont marqué 29 points, 7 Home Runs contre 12 points aux Rangers et 3 HR. Ce qui était la force du Texas a été totalement déjouée. A ce titre, les Rangers ont commis une erreur, celle de chercher le gros coup plutôt que faire avancer l’équipe par des coups sûrs. Contre une équipe aussi forte au monticule, c’est la meilleure stratégie. De plus, la vitesse des Rangers a souvent été mise en défaut par la défense des Giants. A ce titre, le travail du receveur Buster Posey, rookie et peut-être de l’année, est remarquable : les Rangers n’ont pas souvent volé de buts et ils n’ont pas souvent tenté de le faire.

Au monticule, le scénario était celui qui était annoncé. Les Rangers ont sans doute trop misé sur Cliff Lee, non pas qu’il était surestimé mais parce qu’il n’y avait pas de gros lanceur numéro 2 comme l’est Matt Cain pour les Giants. Les lanceurs des Giants ont blanchi deux fois les Rangers, ce qui est remarquable. Quant à la relève, elle a été l’énorme point faible des Rangers, au point de dérouter le manager Ron Washington et de forcer les partants à rester le plus longtemps possible. A part le match 3, la relève n’a pas permis de maintenir un écart, ce qui est rédhibitoire contre une équipe qui n’accorde pas beaucoup de points.

En défense, il y a eu des erreurs mais beaucoup trop chez les Rangers et surtout plus coûteuses (même si un seul point non mérité a été crédité). Une erreur oblige le lanceur à affronter un autre frappeur, à s’épuiser par des tirs. Et étant donné l’importance des partants chez les Rangers…

Dans le management, on pourrait simplement dire que le MVP de la Série a été Bruce Bochy, le manager des Giants. Celui-ci a largement dominé Ron Washington. Tout d’abord par sa gestion de l’effectif : il a effectué des changements dans l’alignement, n’hésitant pas à écarter Pablo Sandoval, Pat Burrell ou plus tôt José Guillen (empêtré depuis dans une affaire de trafic de produits dopants), encore Barry Zito -ces deux derniers n’ont pas participé aux séries-. Faire confiance au jeune Madison Bumgarner était gonflé même si le rookie a du talent. Relancer le vétéran Edgar Renteria, qui n’a joué que 72 matches cette année, qui envisageait d’arrêter sa carrière, a été un énorme gros coup. Lancer des improbables comme Cody Ross (5 HR dans les séries) est aussi la preuve que le manager connait parfaitement les richesses de son équipe. Faire de celle-ci une puissance offensive alors qu’elle n’en a pas le potentiel objectif est une autre marque du talent de Bochy. Lui et Brian Sabean, le General Manager des Giants, ont réalisé un travail incroyable. Sabean a construit une équipe de vétérans, entourant les jeunes, d’anciens dont on ne voulait plus forcément. Bochy a pu faire tout ça parce que l’équipe le soutenait et même les joueurs écartés n’ont rien dit parce que Bochy inspire le respect et sait où il va et aussi il montre à ses joueurs qu’il sait où il va.

Bruce Bochy, le manager des Giants. Il a su construire l'équipe qui a pourtant souffert pour se qualifier en séries. Les Giants n'ont validé leur billet qu'à la dernière journée de la saison régulière. (AP Photos)

Bruce Bochy, le manager des Giants. Il a su construire l'équipe qui a pourtant souffert pour se qualifier en séries. Les Giants n'ont validé leur billet qu'à la dernière journée de la saison régulière. (AP Photos)

Edgar Renteria a été élu MVP de la Série Mondiale. Avec 7 coups sûrs en 17 présences, dont 2 HR, 6 points marqués et autant de produits, le vétéran colombien (35 ans) a mérité le trophée. Il est aussi dans la lignée des grands : il fait partie du club très fermé des joueurs qui ont frappé par deux fois des coups victorieux d’une Série Mondiale. En 1997, avec les Marlins de la Floride, il a frappé le simple qui donna la victoire en prolongation du 7è match contre les Indians de Cleveland. Cette année, son HR de 3 points produit la victoire.

Les perspectives.

Le dernier titre des Giants remontait à 1954, c’est le premier pour la franchise depuis son arrivée à San Francisco. Elle a compté de grands noms et de grosses équipes : à la fin des années 1950, 1980 et en 2002 avec Barry Bonds. Cette formation-là met fin à la troisième plus longue disette dans l’histoire du baseball majeur : les Indians avec 62 ans et les Cubs avec 102 ans sont désormais loin devant les autres.

Quel avenir pour les Giants ? La rotation sera conservée c’est clair, elle est la base de l’équipe. Pour le reste, il faudra composer avec l’avenir des vétérans. Il y a aussi du talent dans cette formation en attaque : Posey, Sandoval (même si sa saison a été moyenne) mais le plus dur sera de conserver ce bien. L’effort en attaque devra être poursuivi en associant expérience, talent et aussi modération salariale.

Tim Lincecum au moment de l'échauffement au match 5. La Série Mondiale s'ouvre à lui. A 25 ans, il est déjà dans la cour des très grands du baseball.

Tim Lincecum au moment de l'échauffement au match 5. La Série Mondiale s'ouvre à lui. A 25 ans, il est déjà dans la cour des très grands du baseball.

Pour les Rangers, l’apprentissage des séries a été à la fois incroyable et décevante. L’équipe est jeune et talentueuse mais elle doit encore progresser. Ron Washington doit aussi progresser ; même si sa gestion n’a pas été très bonne, il a l’appui de ses joueurs et c’est déjà un élément majeur. L’équipe doit être plus solide chez les lanceurs, même si les progrès sont immenses depuis les deux ou trois dernières saisons. Conserver Cliff Lee serait une bonne chose pour la franchise et même si ce dernier a émis l’intérêt d’y demeurer, il y a aussi les plans de carrière qui l’emportent. Les millions et la puissance des Yankees entreront dans la réflexion de Lee.

La saison de baseball de  la MLB s’est terminée. Elle a conclu une décennie où les équipes historiques ont repris le dessus :

  • en 2004, après 86 ans d’abstinence, les Red Sox de Boston ont enfin remporté une Série Mondiale. Ils ont fait fort en remontant un déficit de 0-3 contre les Yankees.
  • en 2005, après 88 ans d’abstinence, les White Sox de Chicago remportent à leur tour la Série Mondiale. La malédiction de Chicago et des Black Sox est enfin vaincue.
  • en 2006, les Cardinals de Saint-Louis remportent une première série depuis 24 ans
  • en 2008, les Phillies de Philadelphie remportent leur deuxième série, 29 ans après la première
  • en 2009, après 9 ans d’absence (ce qui est énorme pour eux), les Yankees inscrivent à leur tour leur nom au palmarès de la Série Mondiale.
  • en 2010, après 56 ans d’abstinence les Giants remportent la série ultime, une première à San Francisco.

Cette décennie a été à l’origine de premières dans l’histoire de la Série Mondiale :

  • en 2001, les Diamondbacks de l’Arizona remportent une Série Mondiale contre les Yankees. C’est la première fois que la série se terminait en novembre et que deux joueurs ont été élus MVP d’une série (Randy Johnson et Curt Schilling). C’est aussi la franchise d’expansion qui a gagné le plus rapidement après sa création (4 ans)
  • en 2002, les Angels d’Anaheim remportent leur première série mondiale, contre les Giants de San Francisco. C’est aussi la dernière fois qu’elle se joue en 7 matches.
  • D’autres franchises ont fait leur apparition en Série Mondiale : outre les D’Backs, les Astros de Houston en 2005, les Rockies du Colorado en 2007, les Rays de Tampa Bay en 2008 et les Rangers du Texas en 2010

J’espère que vous avez apprécié toutes ces chroniques sur le baseball (même s’il y a eu quelques mois d’interruptions) et peut-être je vous retrouverai au mois d’avril pour une nouvelle saison de la MLB, avec j’espère une meilleure saison des Indians.

Et encore bravo les…

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