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Quid de la réforme de santé de Barack Obama après la victoire des républicains

Publié le 03 novembre 2010 par Damienamselem

lobbying de santé américains

Comme on le voit sur cette image, les lobbies américains liés au système de santé ne recule pas devant le ridicule pour diffuser leurs idées. Alors que les élections législatives de mi-mandat aux États-Unis ont vu la victoire attendue des républicains se concrétiser, la question de la réforme du système de santé américain revient sous pour le coup sous les feux de la rampe. Pour les experts une grande partie du chantier malgré des avancées conséquentes reste encore virtuelle.

Des coupes budgétaires, histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes

Le républicain Eric Cantor, qui pourrait être amené à devenir le chef des républicains à la Chambre, a déjà promis une réduction du déficit budgétaire, tout simplement (les vieux réflexes reviennent) en coupant dans les dépenses fédérales de l'année 2011, il a d'autre part réaffirmé sa volonté de revenir sur la réforme de santé introduite par le président Obama, mais n'oublions pas que celui-ci  dispose toujours d’un droit de veto.

Nul doute que les lobbies des assureurs complémentaires santé américains qui pour mémoire se sont vus imposer bon nombre de contraintes supplémentaires par la réforme vont faire les yeux doux aux vainqueurs du jour. En plus de permettre à quelques 30 millions d'Américains d'acquérir une couverture santé, la réforme de Barack Obama impose en effet désormais aux assureurs des limites quant aux augmentations de tarifs - pour mémoires ces mêmes augmentations de tarifs avaient battu des records sans précédent en 2009 avec 56% de hausse pour les cinq premières compagnies. Pour information cette fois-ci, la France commence d'ailleurs à suivre le modèle américain sur ce point, puisqu'après les hausses records de 2010 (des hausses s'étalant de 5% pour les plus “raisonnables”, jusqu'à 15, voir 20% dans certains cas) , les mutuelles santé viennent d'annoncer des hausses de 10% en moyenne au 1er janvier 2011, saisissant (peut-être de manière relativement opportune) comme prétexte la politique de santé du gouvernement (en matière de déremboursements et de taxation notamment), pour justifier ces hausses. À noter une autre intervention majeure d'Obama en ce qui concerne les assureurs privés américains, l'interdiction désormais consacrée par la loi de d'augmenter le montant des primes quand l'état de santé de l'assuré s'aggrave.


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