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Echos du Palet : bon joueur = bon entraîneur ?

Publié le 04 novembre 2010 par Guillemette

Chaque jeudi, Glacenews vous propose un nouveau rendez-vous : Echos du Palet. Où il sera question de hockey, bien sûr, abordé sous des angles variés, avec des problématiques sociales, économiques, psychologiques, sportives, etc.
Aujourd'hui, premier volet d'une série sur le métier d'entraîneur avec cette question : faut-il avoir été un bon joueur de hockey pour être un bon entraîneur ? Réponse avec Antoine Richer, actuel entraîneur d'Amiens.

Il serait logique de croire que l'expérience de haut niveau fournit les bagages nécessaires pour devenir un bon entraîneur. Mais c'est en fait l'exception. Car coacher une équipe demande bien d'autres qualités qu'un bon joueur ne développera peut-être jamais. Après 15 ans passés au sein des Bleus dont il a été le capitaine pendant 8 ans, Antoine Richer confie en quoi sa carrière internationale et ses 22 années passées en senior lui ont servi pour sa reconversion.
Guillemette Flamein : en quoi le capitanat et le coaching se ressemblent-ils ?
Antoine Richer : en tant que capitaine, il fallait montrer l'exemple, jouer, pousser, travailler. Et ce n'est pas tant le "C" qui fait qu'on pousse une équipe. Obliger les joueurs à bosser, à se bouger devrait être normal pour chacun d'entre eux. Si l'on ne le fait pas, ce n'est pas naturel, à mon sens. Les encourager, les regonfler me plaisait. Il fallait bien les connaître pour savoir comment s'adresser à chacun. Pour certains, je faisais passer le message en rigolant. Pour d'autres, une attention particulière suffisait. Et enfin pour certains, c'était le bon gros pied au derrière ! (rires)
G. F. : en quoi votre expérience de haut niveau vous a-t-elle aidé ?
A. R. : y a-t-il eu vraiment une incidence ? On peut dire oui dans la mesure où plus qu'à moi, elle a permis au club de se structurer. Depuis quelques années, on a un préparateur physique, on fait attention à la diététique. La préparation des joueurs durant l'été est devenue indispensable. La mentalité a aussi évolué. par exemple, un étranger doit vraiment apporter un plus à l'équipe.

G. F. : rares sont les joueurs de haut niveau à être devenus de bons entraîneurs. Pour quelles raisons selon vous ?
A. R. : le métier d'entraîneur comprend beaucoup de facettes qui n'existent pas dans celui de joueur. Il faut savoir répondre dans tous les domaines, en termes de présence, d'écoute, individuellement et collectivement. Il faut savoir entretenir le contact, l'échange avec les joueurs tout en gardant en tête les objectifs fixés par le président. Cela apporte de l'adrénaline, du stress. Il faut toujours être convaincu de faire le meilleur choix au moment où l'on doit le faire, sinon on n'avance plus !
G. F. : qu'est-ce qui est le plus dur à supporter ? A quoi le métier de joueur ne vous prépare-t-il pas ?
A. V. : on se remet en question tous les jours. On se torture les méninges fréquemment. Nous devons affronter en permanence un défi tactique, technique, physique et d'agressivité - dans le bon sens du terme-. Et le tout sous une énorme pression... Le challenge aussi change car il est lié à l'évolution très positive de l'état d'esprit de notre discipline. Tout le monde veut battre tout le monde. Le complexe est mis au rencart. Mais il faut pouvoir supporter tout ça en même temps. On n'y est jamais vraiment préparé...
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