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Messieurs les parlementaires, l’heure n’est plus aux privilèges !

Publié le 04 novembre 2010 par Lecriducontribuable
Palais du Luxembourg (Sénat), Paris

Par Geneviève Frixon, de l’association des contribuables d’Aubagne.

Sans tomber dans le catastrophisme, il est tout de même « vertigineux » de se pencher au chevet de notre beau pays. En effet, les gouvernements qui se sont succédé, toutes couleurs confondues, ont toujours savamment ignoré le dossier des retraites, en le cachant au fond d’un tiroir dans l’attente du jour béni où il exploserait au nez du premier quidam qui se serait, malencontreusement, trompé de tiroir.

Notre système de retraite par répartition envié dans le monde entier, se meurt et les Français inquiets sont dans la rue afin d’essayer de sauver « les meubles » sans pour autant prendre le taureau par les cornes. En effet, avez-vous déjà entendu parler des régimes spéciaux ? Nous connaissons ceux de la SNCF, de la RATP, d’EDF, mais celui des parlementaires n’est que très partiellement abordé. Pourtant, à l’heure où l’on nous demande de faire des sacrifices, nos députés et sénateurs de tous bords nous serinent le refrain « faites ce que je vous dis mais ne faites pas ce que je fais…. ».

Devant la grogne du troupeau qui ne souhaite plus se faire tondre, ces Messieurs ont tout de même émis l’hypothèse de : « raboter l’année prochaine leurs régimes spéciaux ». Doux euphémisme que voilà au regard des privilèges incroyables que s’octroient ces parlementaires entretenus par les contribuables. Si les syndicats ne prennent pas la responsabilité de dénoncer là où le bât blesse, quelques députés, Messieurs de Rugy, Yves Cochet, M. Mamère et Mme Poursinoff ont déposé l’amendement n° 249 visant à : « définir les conditions d’un alignement rapide et effectif de la situation de leurs régimes spécifiques sur le régime général » très courageux de leur part de demander : « un encadrement strict des pensions reversées, tant dans leurs possibilités de cumuls que dans leurs montants ».

Qu’est-il advenu de cet acte héroïque ? Eh bien, par un vote du 3 septembre 2010, celui-ci a été rejeté dans un bel ensemble de solidarité parlementaire. Car il faut savoir pour la petite histoire que, pour un mandat de 5 ans, un député percevra une retraite de 1550 euros correspondant à la retraite moyenne d’un salarié du privé qui aura cotisé 40 ans. A la lueur d’une froide réalité, si une réforme est nécessaire, elle doit l’être pour tous ou pour aucun, et nous pourrons parler d’une « réforme juste ».

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