Le convoi le plus radioactif du monde : ça rêve à Greenpeace

En début d’après-midi, part le train le plus radioactif du monde d’après Greenpeace, qui fait remarquer ô combien ce convoi est dangereux. D’après l’organisation pro-environnementale, il représenterait dix fois les rejets de Tchernobyl (sauf que ce ne sont pas des rejets mais des déchets, hein), en équivalent radioactivité.

Et comme ici, on n’écoute jamais qu’une opinion, on a prêté attention aux propos d’Anne Lauvergeon ce matin sur France Info. Scandalisée par la comparaison avec Tchernobyl, elle a fait remarquer qu’il s’agissait du onzième convoi de ce type. Bien sûr qu’il n’y a aucun danger, dit-elle, vu les protections des cylindres, la vitrification des déchets, les CRS qui accompagnent le convoi.

Brr, tu me fais froid dans le dos, Anne. Mais après tout, pourquoi des terroristes feraient-il péter un convoi de déchets nucléaires alors qu’ils peuvent tout simplement fabriquer leurs propres têtes nucléaires ? Eventualité infime, disaient les experts au sommet du terrorisme nucléaire en mars dernier. Bon, tant mieux. Qu’on en reste au petit colis piégé tranquille.

En tout cas, si transparence il doit y avoir, je préfère de loin qu’elle ne porte pas sur le trajet du train mais plutôt sur la quantité de déchets recyclés, l’utilisation de la ressource fossile d’uranium, les voies de sortie du nucléaire. Comme le dit Hervé Kempf, du Monde, « cette impasse n’est propre ni à la France ni à l’Allemagne : aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Espagne, on ne sait quoi faire des déchets nucléaires, dont la radioactivité durera des milliers d’années. »