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Football : Bielsa quitte son poste d’entraîneur

Publié le 05 novembre 2010 par Anthony Quindroit @chilietcarnets

Marcelo Bielsa est une star au Chili. L’entraîneur de la Roja, l’équipe nationale, a porté l’équipe en 8e de finale lors de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud et brisé ainsi la « malédiction » de la sélection : depuis 1998, jamais le Chili n’avait réussi à se hisser à un tel niveau.
Porté aux nues, le bouillonnant coach se voyait alors allouer une confiance totale : la fédération avait même décidé de renouveler son contrat à la tête des Rouges.
Tout aurait pu être pour le mieux dans le meilleur des mondes si des élections pour la présidence de la fédé n’avaient pas eu lieu. Marcelo Bielsa a toujours soutenu le président sortant, Harold Mayne-Nicholls, et conditionnait son maintien au poste d’entraîneur à la réélection de son « ami ». « Le jour où Harold quittera ses fonctions, ma tâche sera terminée, prévenait Bielsa lors d’une conférence de presse. Je ne peux ni ne veux travailler avec Ségovia. » Ségovia ? Jorge Ségovia. Un homme d’affaires espagnol en lice pour présider la fédération chilienne de football.
C’est finalement la bête noire de Bielsa qui a remporté, jeudi 4 novembre, le scrutin. Le coach est donc allé au bout de sa démarche et a démissionné dans la foulée après trois ans de travail et une belle montée en puissance de son équipe.
Où va-t-on le retrouver ? Ses succès au sein de l’équipe d’Argentine – qu’il a entraîné de 1998 à 2004, année où l’équipe est devenue championne olympique – et du Chili font de lui un profil intéressant pour bon nombre d’équipes. Une grande question reste aussi en suspens : qui va le remplacer à ce poste clé ? Pour les Chiliens, grands amateurs de football, on frôle l’affaire d’Etat !
En attendant, Jorge Ségovia prend la tête de la fédération pour les quatre prochaines années. A moins que… Un article du règlement de la fédération chilienne de football (ANFP) pourrait bien le faire vaciller à peine élu : homme d’affaires, il dirige le club de  football Unión Española. Pour éviter la confusion des genres, il serait obligé de vendre ses parts, ce à quoi il semble pour l’instant opposé.


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