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[TV Meme] Day 12. An episode you’ve watched more than 5 times.

Publié le 06 novembre 2010 par Myteleisrich @myteleisrich

Mine de rien, en réfléchissant sur ce 12e jour du TV Meme, je me suis rendue compte qu'il y avait finalement beaucoup d'épisodes de séries que j'ai pu regarder de manière quasi-compulsive ou que je visionne encore régulièrement de façon ritualisée. En fait, pour la plupart de mes séries préférées - et même au-delà -, j'ai toujours un, deux, voire trois épisodes clés, dans lesquels je vais naturellement lancer lorsqu'il me prend l'envie soudaine de renouer avec tel ou tel univers.

Immédiatement, me viennent à l'esprit les Celestial navigation (1.16), Noel (2.10), Election Night (4.07) ou encore 2162 votes (6.22) pour The West Wing (A la Maison Blanche). Mais j'ai également dû revoir plus d'une dizaine de fois le pilote de Deadwood. Et combien d'épisodes de Gilmore Girls, ma fiction anti-déprime par excellence, de They shoot Gilmores, don't they ? (3.07) à The Lorelais' first day at Yale (4.02), visionnage rituel de chaque rentrée universitaire ? Au-delà de ces valeurs sûres, de Severed Dreams (3.10) de Babylon 5 à Liars, Guns and Money (2.19 à 21) de Farscape, en passant par Collaborators (3.05) de Battlestar Galactica, ou encore Passover (2.01) de Rome... tant d'épisodes "cultes" à mes yeux. Tant de moments qui ont construit ma sériephilie. Ce ne sont pas forcément les meilleurs, ni les plus aboutis qualitativement parlant, mais ce sont ceux qui, inconstestablement, me procurent le plus de plaisir devant mon petit écran. Ceux à la fin desquels me prend soudain une folle envie de me lever et d'applaudir.

Pour aujourd'hui, mon choix s'est finalement arrêté sur un double épisode dont je connais désormais presque par coeur les lignes de dialogues, qui concerne une autre de mes séries fétiches : Doctor Who.

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Doctor Who
2.12/13 - Army of Ghosts / Doomsday

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Certes, j'aurais pu citer d'autres épisodes de Doctor Who, notamment Silence in the Library (4.08) qui est sans aucun doute le double épisode que j'ai le plus revu sur l'ensemble des cinq saisons qui composent à ce jour la série. Cependant, c'est sur Doomsday que j'ai choisi de m'arrêter. Pourquoi ?

Parce que cette conclusion la saison 2 symbolise à mes yeux tout ce qui fait de Doctor Who une fiction à part. Je confesse avoir regardé les deux premières saisons de manière très chaotique, entre difficultés techniques et mauvais timing, ce ne sera qu'ultérieurement que j'aurais l'occasion de revoir la saison 1 et une partie de la saison 2 dans des conditions acceptables (et accessoirement dans l'ordre). Mais, même si j'y suis parvenue de façon compliquée, ce final représente pourtant un véritable tournant dans la relation particulière que j'entretiens avec Doctor Who. C'est le moment où je suis réellement tombée amoureuse de cette série, où elle a cessé d'être un simple divertissement de science-fiction comblant le vide actuel du paysage téléphagique en la matière, pour devenir ce coup de coeur inclassable, associé à un étonnant sentimentalisme, et qui, dans ce registre, ne ressemble à aucune autre

S'il s'inscrit parfaitement dans ces fins en forme d'explosion grandiloquente dans lesquelles Russell T. Davies excelle, ce n'est pas vraiment pour cet énième sauvetage de la Terre que Doomsday reste dans les mémoires. Cette conclusion parachève en fait toute la construction narrative d'une saison 2 entièrement tournée vers cette déchirure annoncée entre Rose et Ten. Car c'est aussi parce que les scénaristes en avaient méticuleusement posé les jalons, cultivant l'insouciance d'une relation qui ne pouvait pas être, que l'épisode put atteindre cette unique intensité bouleversante. Or, ce tourbillon émotionnel ainsi suscité reflète bien un des atouts majeurs de Doctor Who, la raison pour laquelle, au-delà de la qualité des scénarios, cette série est capable de toucher et de marquer tant de téléspectateurs : son unicité repose sur cette empathie hors du commun qu'elle est capable de générer.

Army of Ghosts et Doomsday incarnent en bien des points du pur Doctor Who version Russell T. Davies, dans ses forces et attraits comme dans certaines de ses limites. Mais cette conclusion est avant tout une de ces décharges émotionnelles qui marque. Un moment rare, d'osmose et de communion devant le petit écran, comme la téléphagie n'en offre finalement pas tant que ça, et qui se savoure et se chérit.

Le thème musical, inoubliable, de ce final :

Les adieux entre Ten et Rose :


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