Dernier extrait de mon livre, à vos commentaires pour ceux qui ne l'ont pas lu

Chers éditeurs, au cas où vous vous baladeriez de blog en blog à la recherche de la révélation de l'année (rien que ca), elle est  là, sous vos yeux, arrêtez-vous! Lisez mon extrait, tiré de mon livre, et rappelez-vous que le but c'est de détendre les chômeurs, pas de gagner le prix Goncourt.

Alors, je ne vous cache pas qu’aujourd’hui, je me suis disputé avec mon mari, parce que quand y’en a marre, malheureusement, il n’y a pas malabar mais le conjoint qui trinque alors que lui, a un boulot, et qu’il ne comprend absolument pas la période de vide que je traverse.
C’est bien cela le problème au fond : quand on a un travail, on se plaint, et quand on en a pas, on se plaint aussi.
Il faut dire que la perspective de distribuer des prospectus ne me fait pas particulièrement plaisir et pourtant, je devrais m’y résoudre si en Avril de l’année prochaine, je n’ai toujours pas de travail.
Donc si vous êtes recruteur, que vous n’avez pas été vexé par le fait que je dise que vous êtes incorrect de ne pas répondre suite à nos demandes d’emploi et qu’en plus vous avez du travail pour moi, c’est le moment de vous manifester
Avant Avril, si vous voulez me sauver des liasses de papier à mettre dans les boîtes aux lettres, pitié !
Je prie donc pour que :
1. Ce livre soit publié avant Avril (en fait Janvier serait idéal)
2. Un recruteur non susceptible me lise
3. Ce livre devienne un best-seller, adapté au cinéma par un grand réalisateur, auquel cas je n’aurai plus à me préoccuper de trouver du travail et donc encore moins d’histoires de prospectus.
Dans la réalité, nous savons en fait que :
1. Ce livre sera publié en Juin (deux mois de distribution de prospectus à faire donc au minimum)
2. Tous les recruteurs m’ont dans le collimateur
3. Ce livre se vendra en cent exemplaires maximum et encore parce que j’aurai imploré mes copines, les copines de mes copines et ma famille de l’acheter, et que par conséquent, adieu Spielberg, mon rôle principal dans son film, et la montée de marches à Cannes.
Ainsi va la vie. Cruelle, farceuse, impitoyable.
Je me prépare mentalement pour les prospectus ; sauf que je ne sais pas me repérer sur un plan.
Cela me rappelle d’ailleurs une anecdote à ce sujet : quand j’étais plus jeune, j’ai occupé ce travail dont je parle, et mon patron m’avait remis un plan pour sillonner les quartiers et distribuer en toute logique les papiers. Sauf que j’étais bien incapable de me repérer, j’ai tout fait dans le désordre, si bien que la journée terminée, il est venu me voir et m’a dit :
- « Bon, le point positif, c’est que tu as bien plié les prospectus, c’est du travail soigné. Le point négatif, c’est que tu en as mis dans des résidences qui ne figurent pas sur le plan… ».
Ok. C’était il y a plus de dix ans. Pas sûr que j’ai progressé.
Je vais postuler pour être caissière, cela vaut mieux. Pas possible de se perdre. Quoique dans certains hypermarchés…

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