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Les dernières réflexions sur la semaine 9

Publié le 10 novembre 2010 par Sixverges
Les dernières réflexions sur la semaine 9C’est le temps d’un dernier retour sur ce qui marqué cette 9e semaine de football dans la NFL, gracieuseté de JR.
Allez les Bleus Verts!! : Permettez que je commence en félicitant mon Alma-Mater, le Vert et Or de Sherbrooke ayant remporté son premier match éliminatoire depuis la renaissance du programme. Ignoré des médias nationaux, l’UdeS a un bon programme de football, bien supporté en Estrie, et qui semble s’être trouvé une niche pour développer des receveurs de passes. En effet, après Samuel Giguère, c’est au tour de Simon Charbonneau-Campeau, nommé MVP de la LFUQ, de faire écarquiller les yeux des dépisteurs. Il devra être au sommet de son art en finale de la coupe Dunsmore samedi prochain cependant, car la défensive de Laval n’est pas réputée pour sa générosité!
Le retour d’une belle rivalité : Revenons à la NFL pour parler des Raiders et des Chiefs, une des plus intenses rivalités du football. Une rivalité récemment oubliée dû à l’ineptie des deux équipes, mais c’était bon de la voir renaître dans un match important et enlevant dimanche après-midi au Black Hole d’Oakland. Depuis 1960 dans l’ancienne AFL, les 2 clubs ont toujours été rivaux de section. On s’en doute, ils ne s’aiment vraiment pas.
Curieusement, la rivalité a pris de l’ampleur en 1967… à cause du baseball!! En effet, les Athletics de Kansas City déménagèrent à Oakland et les fans de KC transposèrent leur fureur sur les Raiders, surtout lorsque les Royals (alors équipe d’expansion) furent placés dans la même division que les A’s en 1969. Bref, à KC, haïr Oakland, c’est une affaire que dépasse le sport! Et sur le terrain, c’est aussi dans cette période que la rivalité fut la plus intense.
1968 : les 2 clubs (chacun ayant une fiche de 12-2) se rencontrent pour la première fois en séries. Oakland lamine KC 41-6, mais s’incline contre les éventuels champions du Super Bowl III, les Jets en finale du championnat de l’AFL (équivalent d’une finale de conférence aujourd’hui)
1969 : les Chiefs remettent la monnaie de leur pièce aux Raiders, pourtant favoris, en allant les sortir en séries. KC poursuivra sa route jusqu’au bout en remportant le Super Bowl IV
1970 : Premier match de la saison entre les deux rivaux et une bagarre générale éclate sur le terrain. Ceci mènera au règlement sur les pénalités de rudesse excessive qui peuvent être appliquées après le jeu, sans l’annuler. En effet, KC menait dans le match et avait gagné un premier jeu qui lui permettait d’écouler le temps restant au cadran, mais la bagarre initiée par les Raiders a annulé le jeu selon les règlements du temps. Finalement KC a du dégager et Oakland fut récompensé d’avoir parti la bagarre en revenant de l’arrière pour gagner le match.
La rivalité n’a jamais cessé, mais les deux équipes n’ont que rarement été bonnes en même temps par la suite, donc elle a moins attiré l’attention nationale. Notons quand même le dernier match de la saison 1999, alors que les Chiefs n’avaient besoin que d’une victoire à domicile afin de se qualifier pour les séries, mais c’était sans compter sur l’ex-Chief Rich Gannon qui mena les Raiders à une victoire en prolongation. Puis en 2005, sur le dernier jeu du match alors que KC perdait par 3, Cryin Dick Vermeil y va pour la victoire plutôt que le placement pour créer l’égalité et ça fonctionne pour une fin de match spectaculaire.
Malgré le revers subi dimanche, les Chiefs mènent la série 54-46-2 en saison régulière et 2-1 en éliminatoires. Avec 2 jeunes équipes en ascension, quelques nouvelles pages de cette rivalité s’écriront probablement au cours des prochaines années, pour notre plus grand plaisir d’ailleurs. En attendant, voyez le Bleacher Report qui classe les 10 meilleurs parties entre ces 2 formations.
N’est pas botteur qui veut : Rire des botteurs est un sport que pratique tout amateur de football qui se respecte, mais force est d’admettre que ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air. Parlez-en à Ndamukong Suh, le gros D-Line des Lions qui a manqué sa tentative de transformation en relève à John Hanson blessé dimanche. Avec des si, on mettrait Paris en bouteille selon l’expression, mais dans un match qui a nécessité la prolongation, c’est facile de penser que si Suh s’était inspiré de Chad Ocho Cinco qui a réussi son PAT en pré-saison l’an passé, Détroit aurait gagné dimanche. N’empêche qu’un kicker de 307 livres, j’aime l’idée!!
La déclaration de la semaine : Brad Childress est-il un humoriste incompris ou un coach qui tient à nous prouver à quel point il est épais? Après le match de dimanche, il a répondu à un journaliste lui demandant s’il avait reçu une confirmation de sa sécurité d’emploi de la part du proprio Zygi Wilf : « "No, I'm not going to stand here like Brett Favre and tell you, compassionate, I need a hug, I’m all right ». Wow! Par la suite, plusieurs ont prétendu que le commentaire n’était pas une pointe déplacée à l’endroit du QB dont la remontée en fin de match lui permet de conserver son job aujourd’hui, mais plutôt une réponse humoristique à un commentaire émis par Favre la semaine précédente. C’est possible, et au fond, seul Childress le sait. Mais si c’était une farce, le gars est un sacré pince sans rire, parce que c’est bien difficile de déceler l’humour dans le ton ou la gestuelle de Childress. Dans un cas comme ça, après que ton équipe ait montré beaucoup de caractère pour revenir en fin de match l’emporter, il me semble que si tu veux faire une joke, tu t’assures d’employer un ton qui fera comprendre à tous que c’est une farce. Tu ne viens pas donner la chance aux médias de créer une autre controverse avec ton quart-arrière. Surtout quand celui-ci tient le vestiaire dans sa main. Car ironiquement, la seule chance qu’à Childress de coacher dans la NFL l’an prochain, c’est d’espérer que Favre ait quelques autres miracles de 400 verges dans le bras d’ici janvier. Ça vaut bien un hug!

Tout est bien qui fini bien: J’avoue avoir craint le pire lorsque j’ai vu le plaqué de Kurt Coleman sur Austin Collie dimanche. Je ne pense pas que personne aime voir un joueur rester au sol de la sorte et je crois fermement que le jour n’est pas loin où l’on sortira un cadavre de l’aire de jeu. Reste à savoir qui de la NFL ou de la LNH remportera cette douteuse « course ». Heureusement, même s’il manquera au moins le prochain match, Collie va mieux et s’en tire avec une commotion cérébrale, ce qui n’est tout de même pas banal.
Par contre, j’ai bien aimé la réaction de la NFL dans ce dossier. La ligne est mince dans un sport de contact entre dénaturer le sport et protéger les joueurs. Mais en ne punissant pas davantage les joueurs des Eagles (et en imposant une amende à Nick Collins des Packers pour un coup qui lui était délibérément vicieux), la ligue a frappé dans le mille les 2 fois. Coleman a frappé casque à casque le receveur des Colts, mais c’est le résultat direct du plaqué de Mikell qui a fait dévier Collie de sa trajectoire. La technique des 2 joueurs des Eagles était parfaite et leurs intentions étaient à la bonne place. Mais c’est le genre de coup qui peut survenir dans un sport violent comme le football. La ligue, et même les joueurs des Colts l’ont compris et ont réagit en conséquence.
Reste qu’une pénalité a été appelée sur le jeu. Difficile de blâmer les arbitres qui ont appliqué correctement le règlement selon leur logique (ils n’ont jugé que Collie n’a jamais eu le ballon, donc qu’il était vulnérable). Dans le feu de l’action et n’ayant pas le bénéfice du super ralenti, les officiels ont jugé, à tort, que Collie n’avait pas fait 2 pas avec la balle. Avant de critiquer, essayez de compter les pas en regardant le jeu en temps réel pour voir! Mais encore là, la fin a été heureuse, car même si Indy a profité de cette pénalité pour inscrire un touché, les Eagles ont remporté une victoire qu’ils méritaient en bout de ligne.
Qu’est que le Brun peut faire pour vous ?  : Au football, il peut faire des jeux truqués, ça c’est sûr. Après la feinte de dégagement contre les Saints, les Browns ont sorti un autre lapin de leur chapeau contre les Pats ce dimanche. Nick T. l’a montré dans son résumé des matchs, mais ça vaut la peine de le revoir. Excités d’avoir enfin quelque chose digne d’intérêt à couvrir, les journaux de « America’s Armpit » (pas le surnom le plus flatteur que j’aie entendu) se sont mis au boulot et on apprend que le jeu est une gracieuseté de l’université Kent State, amené à Cleveland par l’excellent Josh Cribbs. De plus, il semble avoir souverainement déplu à Bill Belichick, ce qui nous fait l’aimer encore plus. Et maintenant, que nous réservent les Browns pour le futur? Le site Cleveland.com propose aux Browns quelques excellentes suggestions!
Le bandwagon et la balloune : On va les traiter ensemble puisque les 2 « élus » proviennent du même match. Même si je les ai déjà enterrés quelques fois depuis septembre, on sent que la traditionnelle remontée des Chargers est entamée. Il faut quand même respecter ce qu’accomplit Philip Rivers actuellement avec des receveurs de ligue de garage (Seyi Ajirotutu, vous le connaissiez??) et se demander ce qu’il pourra accomplir lorsque ses receveurs partants seront de retour. Mine de rien, avec la défaite de KC, San Diego ne pointe qu’à 1,5 match du premier rang dans la AFC Ouest.
De l’autre côté, les Texans sont en train de nous prouver qu’ils méritent pleinement leur réputation de choqueux. A 4-4 et avec des Colts décimés par les blessures, ils sont encore dans le coup, mais on commence à revoir l’équipe qui trouve des façons de perdre. Pour ce match, c’est leur « 2 minute-offense » les a abandonné à chaque demie. D’abord Arian Foster a échappé un ballon par nonchalance dans la zone de buts au 2e quart, puis en fin de match Andre Johnson a botté la balloune dans les mains de son couvreur pour officialiser la défaite. Rien de très glorieux tout ça et peut être que Wade Phillips ne sera pas le seul entraîneur congédié au Texas cette année!

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