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La résilience comme modèle de société alternatif

Publié le 09 novembre 2010 par Vincemobile

Lors de mon précédent post, je parlais de l'effondrement à venir du pays et de l'inévitable paupérisation de ses habitants. Aujourd'hui, je ne vois pas la population se prendre en main et proposer des alternatives. Les mouvements de masse sont définitivement ringards et j'avoue avoir peu confiance dans l'esprit d'initiative d'une population (souvent jeune) avide de peoples et de télé-réalité.

Néanmoins, on peut imaginer l'émergence d'une révolution silencieuse, décentralisée, open source même, fondée sur le concept de résilience. La résilience, c'est la capacité à absorber rapidement des chocs (économiques par exemple) et permettre à la communauté de continuer à fonctionner. Or, mondialisation oblige, nos sociétés sont devenues très peu résilientes. Le blocage des dépôts pétroliers l'a montré, il suffit de quelques individus ou d'une événement inattendu (attaque terroriste, catastrophe naturelle...) pour bloque le pays. Pour dire les choses clairement, notre civilisation est l'une des plus vulnérable de l'histoire.

L'idée serait donc de mobiliser les communautés au niveau d'un quartier ou d'un village autour de quelques idées :
1) Relocalisation des productions essentielles à la satisfaction des besoins essentiels : nourriture (développement des AMAP, agriculture urbaine...), érnergie (construction de mini-centrale au bois ou fonctionnant avec des énergies renouvelables, création de mini-raffineries d'éthanol pour alimenter les voitures...), mini-fabriques (ateliers de confection, conditionnement de nourriture...). Ceci peut être impulsé par les communes qui peuvent lors du passage de marchés favoriser les initiatives locales. D'autant que les compétences existent avec de plus en plus de personnes qualifiées qui se retrouvent sur le carreau. Il suffit donc de les utiliser.
2) Émergence de monnaies locales, complémentaires aux grandes monnaies officielles. Ces monnaies peuvent permettre de faciliter l'échange de services, sur le modèle des SEL
3) Refus des oligopoles, publics ou privés et recherche d'alternatives locales permettant de créer de l'activité sur place. Ceci doit passer par une fiscalité ultra-favorable aux entreprises du cru
4) Refus des modèles imposés en central et promotion de l'auto-organisation au plus près des réalités locales. Cette nouvelle économie "grise" viendrait en complément pirate de l'économie officielle en pleine déliquescence.

L'intérêt de ce genre de démarche est de renforcer la résilience certes mais également de reconstruire des projets collectifs, simples, non utopiques permettant d'améliorer le quotidien ici et maintenant. La démarche permet aussi selon moi de sortir de la logique de "l'État maman" pour promouvoir la responsabilité individuelle. Enfin, face à un chômage qui ne peut qu'augmenter, c'est une façon de reconstituer un tissu économique permettant de faire vivre décemment et de manière autonome des communautés.

Tout ceci mérite bien sûr d'être creusé. Pour cela, je ne peux que conseiller le blog Global Guerillas (en anglais), véritable mine d'or sur le sujet.


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