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La véritable (& horrifique) histoire du boulanger fatigué III

Publié le 10 novembre 2010 par Nicolas Esse @nicolasesse

La véritable (& horrifique) histoire du boulanger fatigué III

Chapitre III

Mais quand on sort du métro, on retrouve les autos.

Donc, dans la Ville-Lumière, on a le choix entre le métro et les autos. Mais, sur ou sous la terre, on n’a pas le temps d’attendre. Il faut se dépêcher. Il faut aller plus vite. Tout le monde va vite et c’est comme ça.
La nuit, les conducteurs allument leurs phares et quand il pleut c’est très joli. Sous la terre, rien ne change : il fait nuit jour et nuit.

La nuit, les gens sortent et ils rentrent fatigués. Ils ont trop bu ou trop mangé. Ils composent le code et sortent les clés. Ils s’étendent sur le sofa avec leurs souliers. Ils ont mal aux jambes ou aux pieds.
La nuit, les enfants regardent le ciel bleu-nuit. Ils font des rêves bleus ou des cauchemars gris.

La nuit.
La nuit. Les autos s’arrêtent un peu et le métro est silencieux.
La nuit. La Ville-Lumière s’endort un peu et la lune se frotte les yeux.

La nuit, c’est plus doux que la soie.



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