Dérive gauchiste au PS

Ceux qui suivent un peu mon blog (merci à eux) savent que je me suis abstenu de parler du PS au moment où il était au plus mal. Je n'aime pas tirer sur les ambulances. Puis j'ai salué le renouveau de ce parti, qui se reconstitue non pas sur des enjeux de personnes, non pas sur une opposition bête et systématique, mais sur le terrain des idées.

Cette semaine le PS a validé le rapport de Benoit Hamon sur l'égalité réelle. Ce texte, élaboré en préparation du programme du PS en 2012, formule de nombreuses propositions pour lutter contre les inégalités dans les domaines de la santé, de l'éducation et du logement. Ces propositions sont toutes louables prises individuellement. Le problème, c'est que non seulement elles ne sont pas priorisées mais qu'en plus elles ne sont pas chiffrées. Comment peut-on commencer par lister toutes les mesures souhaitables avant de chercher comment elles pourraient être réalisées ?

Cette méthode consiste à écrire ne lettre au père Noël avant de décider ce qui peut être fait et ce qui ne le peut pas. Politiquement, c'est une erreur de première : On laisse croire aux électeurs que tout est possible alors qu'il faudra bien choisir.

Ce qui s'est passé, c'est que la minorité la plus gauchiste du PS (Benoit Hamon) est placée au coeur du pouvoir du parti, et qu'elle prend l'initiative. Les réformistes du PS n'ont pas manqué de réagir et de dénoncer cette méthode idéaliste.

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