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Je me sens trahi

Publié le 09 janvier 2008 par Jean Lançon

Je tiens d'ordinaire à ne pas trop faire de politique partisane sur ce blog (surtout une fois les élections terminées !), mais cette fois c'en est trop. Reste à savoir s'il s'agit ou non de politique partisane, car celui qui aujourd'hui me fait sortir de mes gonds est... celui que j'ai soutenu pendant de nombreuses années : Nicolas Sarkozy himself.

Le libéral-social centriste que je suis avait cru comprendre que Nicolas Sarkozy allait "vaincre le chômage", "réhabiliter le travail", "augmenter le pouvoir d'achat" et mettre en oeuvre "de grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables". Ce ne sont pas mes rêves ou mes phantasmes, ce sont ses mots à lui. Les mots du candidat Sarkozy.

Le président Sarkozy, hélas, fait tout le contraire, et je me sens bien bête de le constater.

Déjà, parce qu'on n'améliorera jamais le pouvoir d'achat en inventant une nouvelle taxe à chaque coin de rue. Or, la taxation d'Internet et les malus sur les véhicules soi-disant polluants ont été bien plus rapides à fleurir que les promesses du candidat.

Ensuite, parce que le président Sarkozy semble moins bien savoir que le candidat Sarkozy la différence entre quelqu'un qui ne veut pas travailler, quelqu'un qui peut travailler mais a du mal à trouver un emploi, et enfin quelqu'un qui ne peut pas travailler, car handicapé.

Preuve en est faite dans la loi de finances 2008, qui octroie une revalorisation de 1,6% aux titulaires du RMI, mais de seulement 1,1% aux titulaires de l'AAH (personnes handicapées).

J'ajouterai, parallèlement, que l'idée annoncée d'interdire la publicité sur les chaînes publiques en échange d'une microtaxe prélevée sur les recettes publicitaires des chaînes privées, est déconcertante. Mais aussi dangereuse, car elle aboutira nécessairement, à moyen terme, à une augmentation (sans doute en catimini) de la redevance audiovisuelle (histoire d'améliorer encore un peu le pouvoir d'achat).

Dégoûté je suis. Je n'avais pas renouvelé ma carte de l'UMP en 2007 de peur d'une "rechiraquisation" du parti en dernière minute. Sept mois de sarkozysme, et j'en suis à regretter Chirac qui, s'il n'a pas fait grand chose, au moins ne commettait pas d'énormes bourdes (ou très peu, et elles se sont disséminées sur douze années, pas sept mois).

Bon, je vous laisse, je crois que j'ai un rendez-vous qui m'attend au MoDem. Je pense en tout cas que c'est ainsi que ça va se terminer.


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