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Critique en avant-première : Mother & Child (par Jango)

Par Jango
http://www.crucq.fr/bj&mat/deauville2010_cineshow.jpg
Synopsis :
Karen est tombée enceinte à l'âge de quatorze ans, à l'époque, elle n’avait d’autre choix que
d’abandonner cet enfant. C'était il y a trente-cinq ans... Aujourd’hui, Elizabeth, sa fille, est une
brillante avocate. Elle n'a jamais tenté de retrouver la trace de sa mère biologique jusqu’au jour où elle tombe enceinte. De son côté, Lucy voit enfin son rêve d'adopter un enfant se réaliser. Confrontées simultanément à d'importants choix de vie, ces trois femmes verront leurs destins se croiser de manière inattendue.
Haut et CourtHaut et CourtHaut et Court
Critique :
Grand gagnant lors du dernier festival du film Américain de Deauville après avoir “ému” tout le jury, Mother & Child suit les destins croisés de trois femmes, Anneth Benning, Noami Watts et Kerry Washington avec pour lien commun, la relation mère-fille.
Réalisé par Rodrigo Garcia (à qui l’on doit le médiocre Les Passagers avec Anne Hathaway et Patrick Wilson mais quelques épisodes de très bonnes séries telles que Six feet under ou La Caravane de l’Etrange), ce film choral produit par le maître du genre, Inárritu, ne pourra nullement être comparé à ses œuvres, la faute à un manque de maîtrise notoire dans la narration du récit couplé à une jeu avec les sentiments des spectateurs dépassant souvent les limites de l’acceptable.
Le sujet de la maternité et de la relation à l’enfant, par essence passionnant, est ici traité par les liens qui unissent ces trois femmes, Anneth Benning infermière renfermée ayant abandonné sa fille suite à une grossesse non souhaitée, Naomie Watts, fille adoptée (trouez le lien) devenue brillante avocate mise devant le fait accompli devant sa grossesse et enfin Kerry Washington, jeune femme cherchant elle à adopter. Sont donc aborder ici les différents cas pour devenir mère et les résultats de choix cruciaux qui peuvent être faits à courts et long termes. Le problème est que ce qui devrait être un puzzle sensible devient finalement un récit à 3 histoires parallèles relativement prévisibles et souvent clichés. Les personnages à l’exception de K.Washington respirent les stéréotypes et ne se situent que dans des portraits relativement extrêmes, comme s’il était impossible d’émouvoir avec des histoires sans que celles-ci ne deviennent une succession de drames.
Haut et CourtHaut et Court
Car il faut savoir en allant voir Mother & Child que vous allez pleurer, que vous le vouliez ou non. Ce qui pourrait être considéré comme un vol lacrymal, et c’est de là que provient tout mon dilemme vis-à-vis du film,  arrive cependant et assez régulièrement à nous émouvoir au sens vrai du terme. Alors que plusieurs séquences peuvent être considérées comme des bulldozers à émotions, d’autres tout en tact et retenue arrivent à toucher notre corde sensible lors de quelques instants pour créer un sentiment de rassemblement autour de ce sujet universel.
Les intentions de Mother & Child sont louables, très louables, mais l’échec du réalisateur à maîtriser véritablement son sujet ne pardonnera jamais, une succession de situations improbables et dramatiques étant présentées comme des coïncidences et des défis de la vie. Et c’est finalement par les comédiens, tous très talentueux (car il faut ajouter aux génériques Samuel Lee Jackson,  Jimmy Smith (Dexter S3, Star Wars nouvelle trilogie) ou encore David Morse que le film arrivera à se démarquer et à empocher l’adhésion du public. Même si quelques maladresses de direction sont à déplorer, leur jeu respire la sincérité, une honnêteté salvatrice dans un film qui à force de vouloir trop bien faire finira par ne plus fonctionner du tout.

Sortie officielle française : 17 novembre 2010
 

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