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O’Hara, U.S. Treasury

Publié le 16 novembre 2010 par Joeybassett

O’Hara, U.S. TreasuryÀ ma connaissance, il s’agit bien là de la seule série avec un héros fonctionnaire de l’administration fiscale. Héros, ce n’est jamais le mot qui vient à la bouche quand on pense aux hommes et femmes qui servent cette institution, certes nécessaire, mais universellement impopulaire. Toutefois, il faut savoir raison garder et le personnage central de cette série qui débute en 1971 sur le réseau CBS ne passe pas cinquante minute par épisode à saisir les orphelins d’une pauvre veuve. C’est tout le contraire. Dans le plus pur style des précédentes séries de Jack Webb (Dragnet, Emergency!, Adam-12…) il s’agit de raconter le fonctionnement de ce service « de l’intérieur », de montrer le travail quotidien de ses fonctionnaires et d’expliquer tout le bien qu’ils font tous les jours et tout le bénéfice qu’en tire la nation. Webb est ici associé à un autre spécialiste de ce genre de fiction corporative : James E. Moser (créateur de la série Medic). Le compositeur Ray Heindorf qui a signé avec William Lava le thème du générique ci-dessous a peut-être reçu trois oscars dans sa carrière, mais pour le coup : bonjour la fanfare !

C’est David Janssen (la vedette du Fugitif) qui interprète le rôle principal de l’agent Jim O’Hara (l’acteur coproduit également la série) et il est le seul acteur récurrent, son personnage collaborant chaque fois avec une branche différente des services du Trésor (depuis ceux-ci ont été remaniés) : les services fiscaux, les douanes, le renseignement, le commerce, la détention d’armes…

O’Hara, U.S. Treasury
O’Hara est un solitaire et pas un rigolo : il a perdu toute sa famille dans un accident et il s’est engagé (c’est un ex sheriff) comme on entre dans la légion : pour oublier. Et il faut reconnaître qu’il ne risque pas la mélancolie. Il traque des trafiquants de drogue, épluche les comptes d’un parrain de la mafia, enquête sur des faussaires, recherche des voleurs de dynamite, renifle la corruption, vérifie que les jeux ne sont pas faits, empêche une évasion fiscale… Pour arriver à ses fins, il doit parfois agir sous une couverture et bien sûr, il y a plus d’action que de scènes de remplissage de formulaires et de tamponnage de certificats. Les autres acteurs remarquables qu’on voit revenir ou qui apparaissent le temps d’un épisode, ce sont Paul Picerni (The Untouchables), Larry Pennell (Ripcord), Stacy Harris (N.O.P.D.), Don Red Barry (Surfside 6), Clark Howat (The Adventures of Dr. Fu Manchu, Harbor Command, Dragnet 1967…), Felton Perry (Hooperman), Joe E. Tata (Beverly Hills, 90210) ou Del Monroe (Voyage to the Bottom of the Sea)

C’est bien fait, bien écrit, bien réalisé (dans les standards de l’époque) et le programme sera sélectionné pour le Golden Globe de la meilleure série dramatique. Mais ce ne fut pas suffisant face à la concurrence et la chaîne ne voulut pas la renouveler après sa première saison. À ma connaissance, il n’y a pas d’édition officielle des vingt-deux épisodes qui furent produits.

J.B.

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