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Qui était la Veuve qui clôt ?

Publié le 17 novembre 2010 par Bastienb

A l’heure où débute sur Canal + la diffusion de « Maisons Closes », saviez-vous qu’en France, la fermeture de ces maisons date du lendemain de la seconde guerre mondiale ?

Qui était la Veuve qui clôt ?
En effet, jusqu’en 1946, il existait près de 1400 établissements, du lupanar le plus sélect, fréquenté par l’aristocratie et la bourgeoisie, aux bordels les plus glauques fréquentés principalement par les ouvriers et la populace. Qu’il s’agisse du premier ou des seconds, on était souvent loin des images d’Epinal et des approximations historiques de la série (sachant que je ne l’ai pas vu, et que je ne suis pas un non plus un spécialiste des maisons closes, ha ha ^_° ).

Mais là n’est pas le sujet.

Marthe Richard, née en 1889, est une jeune fille turbulente et fugueuse, qui connaîtra un destin à la fois hors du commun et controversé, et dont la biographie mérite sûrement lecture. C’est, effectivement, un véritable personnage ; après avoir fugué et être tombée amoureuse d’un soldat qui s’avérera être un proxénète, elle devient prostituée dans un bordel de Nancy dont elle sera renvoyée après avoir contracté la syphilis. Après avoir épousé Henri Richer, un riche industriel parisien tombé fou amoureux d’elle, elle se retrouve veuve de guerre en 1915.

Rapidement, par le biais d’un de ses amants, elle entre au service du contre-espionnage français pour lequel elle accomplit quelques missions entre 1916 et 1917. Mariée en 1926 à un richissime anglais, elle redevient veuve en 1928 et du fait de ses frasques dans les lieux à la mode, on la surnommera à l’époque « La veuve joyeuse ».

En 1945, Marthe Richard est élue conseillère dans le 4e arrondissement de Paris, devant lequel elle dépose en décembre projet pour la fermeture des maisons closes, proposition qui sera acceptée et votée.

Marthe Richard, veuve Richer, veuve Crompton, lancera alors une campagne nationale pour la fermeture des maisons closes, qui deviendra effective en avril 1946.

C’est ce qui valut à Marthe Richard le surnom de « Veuve qui clôt », en référence à la célèbre maison de champagne.

Cet article a originellement été publié sur Memesprit (avec une info bonus ) !


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