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Joyon au carton !

Publié le 10 janvier 2008 par Bernard Suzat

medium_IDEC_JOYON_100108.jpgFrancis Joyon a franchi l’équateur jeudi à 13h23 précises. Intouchable, le maxi-trimaran devrait arriver d’ici une dizaine de jours au plus tard. Si c’est le cas, le marin français pulvérisera le record de MacArthur.
Francis Joyon possède désormais précisément 12 jours, 11 heures et 17 minutes d’avance sur Ellen McArthur (Ndlr : 71 jours, 14 heures, 18 minutes et 33 secondes pour faire le tour du monde). Depuis qu’il s’est lancé dans sa tentative de record du monde en solitaire, le navigateur français n’a fait qu’augmenter son avance sur les temps de passage de sa rivale anglaise. Mais jeudi, en milieu de journée, lorsque Joyon a atteint l’équateur à une cadence de plus de 22 nœuds de moyenne sur les dernières 24 heures, jamais l’écart entre MacArthur et lui n’avait été aussi important. A son 45eme jour de mer, la Britannique ne franchissait que le Cap Horn. Joyon, en course depuis maintenant 48 jours, 2 heures et 18 minutes, s’apprête déjà lui à remonter vers l’Atlantique Nord. Direction le Finistère, qu’IDEC pourrait rallier après 58 jours de mer, 56 au mieux.


« Je pense aux tentatives futures qui ne manqueront pas de s'élancer, et je veux placer la barre le plus haut possible... », savoure Joyon, visiblement bien décidé à ne pas être rejoint de sitôt sur les tablettes. Pour être sûr d’arriver à bon port dans le temps qu’il s’est fixé, le Français, épuisé comme rarement depuis le début de l’aventure après avoir dépassé le Cap Horn et achevé une semaine de grains, s’est bien reposé, de manière à mettre toutes les chances de son côté avant la dernière ligne droite. « J'ai bien récupéré de ces cinq jours de près, même la nuit dernière malgré les grains », déclare celui qui devrait se présenter à Brest en héros, et sur lequel la solitude ne semble plus autant peser qu’auparavant. « Je souffre moins de la solitude que lors de ma précédente tentative. Je crois que je m'y étais mieux préparé...la vitesse et les performances du bateau jouent aussi beaucoup. »
Mais attention. Si Francis Joyon semble tout droit parti pour boucler son tour du monde en solo dans un temps historique, il devra toutefois faire avec certains obstacles. Après plus de 21 000 milles à braver les océans, IDEC n’est plus au mieux de sa forme. Le navigateur français devra composer entre autre avec un petit safran bâbord encore défectueux il y a quelques jours. « J'ai un petit souci de parallélisme avec le petit safran bâbord qui ne suit plus le mouvement du safran principal », déclarait Joyon avant d’atteindre l’équateur. Il avait même été un temps envisagé de faire une halte dans le cas où le souci de parallélisme persistait (« C'est un peu gênant car à haute vitesse, le palonnier se met en travers et crée une perturbation. »). Heureusement, le safran concerné fait de nouveau corps avec la barre centrale. Encore 3 200 milles et Francis Joyon écrira l’une des plus belles pages de l’histoire de la voile.
source sport365.fr


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