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Les confidences de Bechir Ben Yahmed, le fondateur de Jeune Afrique

Publié le 19 novembre 2010 par Richman

Il a fondé son magazine en 1960 sous le nom Afrique Action, avant de lui donner le nom de Jeune Afrique 1 an plus tard. J'ai lu attentivement les 5 pages de cette interview qu'il a accordé à Christophe Boibouvier. Je suis admiratif face à l'entrepreneur qui a tenu la boite pendant 50 ans malgré les difficultés rencontrées avec certains dictateurs africains, qui n'appréciaient pas toujours les articles. Je veux ici garder les 3 secrets qu'il a donné sur la longevité du journal.

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- "Il faut équilibrer les revenus et les charges. Depuis cinquante ans que je m’occupe de l’entreprise Jeune Afrique – car, il ne faut pas l’oublier : c’est une entreprise –, j’ai consacré au moins la moitié de mon temps à la gestion. Je ne suis pas un très grand gestionnaire, mais les études que j’ai faites me permettent de savoir ce qu’est un bilan de société et comment bien gérer une entreprise de presse."

- "j’ai eu la chance de pouvoir cumuler les deux fonctions principales d’un journal : la gestion et la rédaction en chef. J’ai appris, j’aime ça, et je crois que je sais le faire. Or, comme vous le savez, cela n’existe presque plus, y compris en France depuis la disparition d’Hubert Beuve-Méry [ex-directeur et fondateur du Monde], qui est mon maître à penser, et le départ de Jean-Jacques­ Servan-Schreiber [ex-directeur de L’Express]. Même Robert Hersant n’a pas rassemblé les deux casquettes. Au Nouvel Observateur, c’était un duo : Claude Perdriel et Jean Daniel.

Le cumul des deux fonctions est un grand atout, mais c’est aussi un inconvénient sérieux, parce qu’un rédacteur en chef est porté sur la dépense, alors qu’un directeur de gestion est fortement enclin à la freiner. Ayant été davantage rédacteur en chef, j’ai souvent commis l’erreur de trop dépenser."

- Le troisième secret, c’est qu’il ne faut rien faire d’autre. Il faut y consacrer toute sa vie, douze heures, quinze heures par jour, pendant des années. J’ai quitté la politique, j’ai quitté les affaires, j’ai tout quitté pour ne faire que cela depuis cinquante ans.

A coté de cela, il y'a les sacrifices pour la survie du journal, lorsqu'il avait touché le fond. Respect!

On sent également dans le discours, la liberté de parole d'un type qui ne crains rien, qui a tout vu et dont le carnet d'adresses est bien garnit.

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