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Rien ne se perd, rien ne se crée...

Publié le 19 novembre 2010 par Vincent Leonie

... tout se transforme.

Cette phrase attribuée à Lavoisier, outre les cours de chimie de 2nde qu'elle ramène à ma mémoire, pourrait s'appliquer à la politique.

Par exemple, prenez le RPR, le Parti Radical, l'UDF et quelques autres... vous combinez le tout et vous obtenez 2 nouveaux éléments l'UMP et plus tard le Nouveau Centre (je ne parle pas du MoDem qui pourrait s'apparenter à un électron libre, sans masse réelle...) dans le fameux creuset de la Majorité Présidentielle.

Alchimie stable que l'on nous avait présenté comme la pierre philosophale politique, cette nouvelle recomposition devait permettre de gagner nombre d'élections, dans une stratégie d'union sans primaires, où chaque molécule contribuerait à égalité... Et ce fût le cas des élections de 2002, de 2007, 2009... Elections nationales ou Européennes. Moins efficace au niveau local, mais bon, on ne peut avoir la formule parfaite.

Durant cette période, la chimie fonctionne. Chaque molécule assure bien ses fonctions, est reconnue pour sa valeur. Certaines sont même bien utile quand il faut une once de sociale, d'écologie ou d'humanisme.

Arrive 2010, 2 ans avant que les français ne soient conviés à réattribuer les clefs du laboratoire. Des expériences difficiles ont secoué cette année... alors notre chimiste en chef décide de tester les éléments de cette formule. Cela va durer 6 mois. 6 mois de mise en concurrence, d'essais, de tergiversations... pour au final mettre en avant tel famille de molécules jugée plus fiable, plus stable, de confiance... en laissant les autres au placard, bien qu'elles n'aient pas démérité. Cette formule remaniée plairait plus aux français, a priori, une formule de combat, de choc...

D'une formule complexe, efficace car à spectre large, on passe à une seule molécule, certes pointue, mais avec un spectre plus mince. Si cette molécule était la molécule miracle comme la pénicilline en son temps, on le saurait. Et, comme la pénicilline, elle ne pourra soigner tous les maux, voir risque de créer des résistances... Et dans 2 ans, notre chimiste sera peut-être bien heureux de retrouver les éléments restés sur le bord de la paillasse.

Alors que vont faire ces éléments ? Rester neutres et inactifs, attendant qu'on les réutilise ? Rayonner dans le laboratoire en essayant d'infléchir le cours des expériences ? Ou bien se recombiner en s'émancipant du bon vouloir du chimiste précité ?

Comme je le disais en titre, et pour paraphraser notre bon Lavoisier : Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Et si ce que ce qui a été une erreur de chimiste ne se transformait en une réaction imprévue ?
Et si une recomposition voyait le jour à trop avoir malmené une matière, certes malléable, mais qui a toujours été à la source des changements ?
Et si cette formule finissait par être plus efficace, voir à satisfaire mieux les exigences des français ?
Si j'étais ce chimiste, je garderais un œil vigilant sur le tube à essais...


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