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J’avais choisi ton nom…

Par Uwoduhi

ML.jpeg Tu étais mon étincelle, mon amie fidèle, mais aujourd’hui tu es au ciel, parce que des imbéciles n’ont pas su prendre soin de ton petit cœur.

Je me rappelle encore de la nouvelle ; je devais avoir six ans et je cherchais un doux et joli nom par lequel je t’appellerais mon amie. Je sais, tu vas t’appeler Groseille.

Tu es arrivée à la maison, pour moi, après que la main humaine t’ait séparée de ta maman. Chaque nuit, depuis mon lit, je t’entendais pleurer son absence alors je me levais pour venir à tes côtés. Plus tard, ce fut toi, qui venais essuyer mes larmes de ton regard braisé qui me témoignait du plus beau des amours.

Je me rappelle que quelques semaines après ton arrivée, j’ai été témoin de l’une des choses les plus belles qui soit. Nous avions invité ta maman ainsi que ses maîtres à manger, et de son petit museau, elle posa devant toi ce petit os que nous venions de lui donner. Je te vois encore saisir cet ultime cadeau venant de ta maman.

Tu es devenue ma meilleure amie. Tu m’as témoigné plus d’amour et de reconnaissance que la plupart des hommes, et tu étais ma seule véritable amie. Plus tard, c’est ma maman qui partit et tu étais là. Lorsque je tombais tu étais là, lorsque l’on m’accablait tu étais là, lorsque plus rien ne comptait plus à mes yeux, il me restait toi.

Comment ai-je pu ne pas voir ce qui allait t’arriver ? Pourquoi ai-je laissé ces cons t’approcher et de leur main aigrie te donner ce qui allait terminer ta vie ? 

Je m’en veux de ne pas avoir été là dans tes derniers moments, je me rappelle de tes yeux qui me suppliaient de t’aider, j’imagine la solitude que tu as pu ressentir dans ton petit cœur, et je m’excuse pour tout ça. J'aurais voulu venir avec toi.

Ce jour-là, je suis rentrée du travail, et je pensais encore entendre ton aboiement une dernière fois, mais j’ai juste pu toucher ton petit corps gelé, alors qu’il me quittait à jamais. Jamais je n’ai pleuré un humain autant que je t’ai pleuré, parce que je t’aimais d’un amour simple et profond, que toi mon chien, tu me rendais.

J’espère que malgré tout, avec ton petit cœur de toutou, tu vois que je pense à toi et te pleure encore. Je ne t’ai pas remplacée, et je ne le pourrais jamais. Mais dis-moi ? Combien de temps encore va-t-on me prendre chaque chose à laquelle je tiens ?


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