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La leçon de Thanksgiving Day

Par Copeau @Contrepoints

Les Pèlerins du Mayflower n’eurent besoin que deux années pour se rendre compte que le socialisme ne fonctionne pas. Même pas un peu. Même pas une fois. Même pas par hasard. Pas du tout. Jamais.

La leçon de Thanksgiving Day
Ce jeudi, comme tous les 4e jeudis du mois de novembre, les familles des États-Unis fêtent le Jour d’Action de Grâces en dînant d’une dinde aux airelles avec des patates douces et de la tarte au potiron au dessert. Tout le monde connaît l’origine de ce menu : la commémoration de la survie des colons du Mayflower, après une première année de famine et de maladie, grâce aux dindes sauvages et au maïs fournis par les indiens Narranganset et Wampanoag.

Ce qu’on sait moins c’est qu’il s’agit là également d’une histoire qui oppose la propriété privée à la propriété collective. En décembre 1620, les Pèlerins débarquaient à Plymouth Rock. Ils pensaient que la propriété privée était à la base de l’avarice, de l’égoïsme et de la désunion. Pour cette raison, ils décidèrent que tout le travail se ferait en commun et que les fruits de celui-ci seraient répartis de manière égale. Tout cela devait conduire à la prospérité et à l’amour fraternel.

Cependant, dans la description des événements qu’il en fit dans son Of Plymouth Plantation, le gouverneur de la colonie William Bradford expliquait comment cette expérience socialiste réalisée au sein d’une communauté « idéale » composée d’hommes sobres et pieux, illustrait la vanité de la prétention de Platon et d’autres de ses illustres successeurs à vouloir fonder une société heureuse et florissante sur la communauté des biens. Bradford décrit clairement comment la réalité de l’expérience d’une égalité forcée des conditions et des récompenses du travail entre tous se traduisit par la confusion, le mécontentement et l’inefficacité au sein de la colonie.

L’expérience fut donc un échec complet. Ce que les colons obtinrent ce fut la pauvreté, l’envie et la rancune. Et la famine en prime. Après deux ans, ils décidèrent de diviser la terre et de donner à chaque famille sa parcelle correspondante. Chacun devenait libre de disposer de sa récolte et de la commercer comme il l’entendait. La production augmenta de manière significative et la joie revint dans la communauté. Les récoltes de 1623 furent excellentes, et en novembre les colons célébrèrent une grande fête où ils invitèrent les indiens qui les avaient aidés dans la détresse et avec qui ils entretenaient désormais des relations commerciales. À cette occasion, ils rendirent grâces à Dieu pour la récolte.

Les Pèlerins du Mayflower n’eurent besoin que deux années pour se rendre compte que le socialisme ne fonctionne pas. Même pas un peu. Même pas une fois. Même pas par hasard. Pas du tout. Jamais. Reste la question de savoir si les socialistes de tous les partis d’aujourd’hui ne le savent pas ou, au contraire, le savent pertinemment bien et pour cela n’ont de cesser d’attaquer la propriété privée. Car il est très difficile de dominer des propriétaires, alors qu’il est aisé de réduire en esclavage ceux qui ne le sont pas.


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