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Internet peut-il sauver la planète ?

Publié le 26 novembre 2010 par Juliecoignet @Juliecoignet

Internet peut-il sauver la planète ?

Voici le propos du livre de Gilles Berhault intitulé « Développement durable 2.0 » et publié aux éditions L’Aube en février dernier.

Cet ouvrage développe l’interêt ineluctable des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour un développement durable.

Les TIC, comme outils de démocratie et de culture, pourraient en effet être un formidable accélérateur de développement.

Leur usage permettrait de faire émerger des « citoyens du monde », interconnectés dans une société globale, vers plus de coopération et de solidarité.

L’auteur évoque également le rapport qu’entretient la société actuelle organisée en réseaux, face aux politiques et aux décisionnaires; la mise en commun d’idées permettrait aux individus de se faire entendre plus facilement et de bouleverser les pôles de décisions conventionnels. Les ONG s’en servent d’ailleurs habilement pour fédérer, alerter ou appeler à l’action.

Il existe effectivement de nombreux points communs entre le développement durable et les Technologies de l’information. La revendication, le partage, la mutualisation des démarches et des moyens mais aussi l’utilisation des outils de collaboration et de coproduction deviendraient donc indispensable pour tendre vers une économie durable et équitable.

Mais pour y parvenir, il est primordial de « faire coexister le développement personnel de chacun et le progrès collectif sans jamais les opposer ». Seules les TIC semblent pouvoir jouer ce rôle de rassemblement des intelligences individuelles au sein d’une intelligence collective globale.

La dématérialisation serait une autre notion essentielle dans une logique de développement durable visant à diminuer l’impact de l’homme sur la planète.

Nous devons ardemment aller dans ce sens et utiliser les TIC pour dématérialiser au maximum notre quotidien, que ce soit les formulaires administratifs que l’on devrait pouvoir gérer en ligne ou les déplacements professionnels qui pourraient souvent être remplacés par des visioconférences.

La notion d’usage se substitue alors à celle de propriété, nous n’avons fondamentalement pas besoin d’une voiture mais bien de se déplacer.

Une économie de fonctionnalité pourrait alors voir le jour.

Tout au long du livre, l’auteur met en avant l’importance de la confiance et de l’éducation comme valeurs primordiales à une économie 2.0 réussie.

Il subsiste néanmoins 2 ombres à ce tableau plutôt optimiste :

Pour prendre part à cette nouvelle économie durable et numérique, il est essentiel dans un premier temps d’avoir accès aux TIC puis dans un second temps de savoir les utiliser. Certains pays défavorisés font état d’une véritable exclusion économique au travers de leur pauvreté mais aussi une exclusion de l’information au travers de leur non compétence ou leur non accès aux outils.

D’autre part, l’empreinte écologique des TIC est encore trop importante. Les TIC consomment 5% de l’énergie mondiale et produisent 2% des émissions de CO2, la mutualisation pourrait être une piste concrète d’amélioration.

Ce livre, que je vous recommande chers amis du Web et/ou du Développement durable,  permet donc de mieux comprendre les mutations actuelles, de réfléchir aux enjeux de développement en cours ou à venir, mais aussi de prendre conscience des contraintes encore existantes.

Toujours confiant et positif, l’auteur clôture son œuvre par une projection utopique (?) de la journée d’un homme « durable » en 2015, en voici un rapide résumé :

Levé 5h30 : thé vert – douche rapide et travail collaboratif pour un Wiki

7h30 : Réveil des enfants et préparation pour l’école

8h30 : Télé conférence pour une mission de la ville (un travail collectif d’intérêt général) dans un espace de travail partagé à 10min du domicile

10h : Café terrasse avec les voisins/collègues de l’espace de téléactivité

10h20 : Mission pour son employeur principal

12h : Déjeuner terrasse composé de produits bios et locaux

13h30 : Connexion avec son principal employeur puis avec ses collègues situés aux 4 coins du monde, sur un ordinateur partagé.

16h : Participation à une conférence au sein de l’espace de téléactivité (la formation permanente est désormais indispensable)

17h30 : Quelques courses avec bilan carbone des achats sur le ticket de caisse

18h : Retour a la maison et soirée avec femme et enfants; au programme : sport, jeux, musique ou lecture.

Un équilibre semble trouvé entre vie professionnelle, travaux collaboratifs et vie personnelle !

Qu’en pensez-vous ? Est-ce que cette vie vous inspire ? Est-ce que vous y croyez ? N’hésitez pas à partager vos remarques ci dessous.



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