ESI, je craque, je pleure...est-ce normal ?

  

Que celui qui n'a jamais pleuré ou eu envi de tout plaquer (ne serait ce qu'une nano seconde) lève la main !
Quand je suis entrée en IFSI, j'étais hyper méga motivée et pourtant au fil des mois, avec le stress et la fatigue, j'ai eu envie de tout arrêté pensant que je n'étais pas faite pour ça... Dieu merci, avec un peu de persévérance et beaucoup de soutien familial, j'ai terminé mes 3 ans et demi d'études pour décrocher mon DE..Aujourd'hui, je ne regrette rien, bien au contraire!
" Je suis nul(le), j'y arriverai jamais"
" Pourquoi je me suis engagé(e) dans cette galère?"
" J'y arrive pas, j'vais me planter à mes éval"
" Et si j'arrêtais...c'est pas si grave au juste!"
" J'en ai marre de ce stage pourri!!!"
Quoi? J'ai dis ça? VOUS avez dit ça?
Et alors? Qui n'a jamais craqué ? qui n'a jamais eu envie de tout plaqué? Qui n'a jamais pleuré?
Des cours trop durs à comprendre
Des évaluations trop rapprochées les unes des autres avec trop peu de temps pour réviser
Du travail personnel à n'en plus finir (entre analyse de pratique, cours d'anglais sur le net et démarche de soins, c'est à en perdre son latin)
Un stage qui ne plait pas avec en plus des "poufiasses" qui passent leur temps à vous pourrir
Ne me dites pas que vous n'avez jamais pensé cela
A d'autres!
Même moi j'en ai insulté des infirmières en mal de reconnaissance socioprofessionnelle qui se font plaisir à descendre les "petits élèves" comme elles aiment les appeler.
J'ai pleuré, pourquoi pas vous?
Pendant 5 voire 10 ou 15 semaines, vous vous levez à 5h du mat' pour aller en stage. En rentrant (alors que la gentille IDE qui cous encadre s'est vanté qu'elle allait piquer un roupillon), vous vous jetez sur vos cours (euh...pardon vos UE) pour être au point le jour de l'éval... Des heures de révisions chez vous après une matinée de boulot à l'hôpital jusqu'à vous endormir comme un rat creuvé sans même avoir songé à manger un bout...
C'est ça la vie d'étudiant?
Et bien OUI, c'est ça!!!!
Et vous me direz qu'on n'a pas le droit de pleurer, pas le droit de craquer, pas le droit d'avoir envie de tout foutre en l'air?
Vous rigolez j'espère!!!!
Quand je vois une étudiante fondre en larmes (je dis UNE parce que les femmes sont plus propices à ce genre de situation...ben quoi?!), je ne lui demande pas d'arrêter de pleurnicher, de se ressaisir, de se battre!
NON! ça fait du bien de pleurer, de lâcher la pression, d'évacuer son stress....
Avec le recul, si j'ai un conseil à vous donner, c'est de prendre un peu de bon temps pour vous!
A quoi ça sert de rentrer bille en tête et de se dire qu'il faut absolument apprendre par coeur l'UE 3.2 machin chose pour être au point lundi...à RIEN! A saturation, le cerveau n'imprime plus et vous aurez beau y passer 2,3,4h non stop, vous ne retiendrez rien et c'est à ce moment là que vous serez négatifs avec vous même.
Réservez vous un temps, même court, pour vider votre esprit de toutes ces théories et de pratiques... Faites ce que vous n'avez plus fait depuis que vous avez mis les pieds à l'IFSI pour la  première fois...
Je sais pas moi : shopping, piscine, cuisine, ballade, console de jeu, téléphoner à sa meilleure amie (mais alors pas pour lui parler de l'IFSI!!!!!)
AÉREZ VOUS!
Vous allez sentir la naphtaline si ça continue
Non... sérieusement...à quand remonte la dernière fois où vous avez fait un peu attention à vous? où vous vous êtes fait plaisir?
OUST, du balai!
Aller manger un (GROS) carré de chocolat et
SORTEZ! MAINTENANT!!!!
Mais qu'est ce que vous faites encore ici
A la rigueur, revenez nous plus tard...juste pour nous raconter ce que vous avez fait de beau...