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[Critique cinéma] Le nom des gens

Par Gicquel

[Critique cinéma] Le nom des gens

[Critique cinéma] Le nom des gens
Harry Potter sur ma droite, Lionel Jospin sur ma gauche. Le même jour, sur les mêmes écrans, ça fait désordre. Pour son retour au premier plan, Lionel n’a pas forcément choisi le bon moment pour imposer un style new-look, face à un potier britannique qui n’a peur de rien.
Mais comme Jospin est un intrépide qui s’ignore le voici lui aussi sous le feu des projecteurs, et dans son propre uniforme, s’il vous plaît, mêlé à une histoire abracadabrantesque.

Bahia Benmahmoud (Sara Forestier), est une jeune femme extravertie, qui se fait une haute idée de l’engagement politique. A tel point que pour rallier les hommes à sa cause, elle couche avec eux. Ils sont tous de droite, précise le scénario. Sans en tirer la moindre analyse politique, disons simplement que les parties ne savent plus à quel sein se vouer. Jusqu’au jour où la belle  tombe sur Arthur Martin (Jacques Gamblin), un quadragénaire discret, voire timoré, fan de Lionel Jospin.

[Critique cinéma] Le nom des gens

Voilà pourquoi l’ancien Premier ministre socialiste déboule dans cette histoire pas vraiment banale et que le réalisateur Michel Leclerc, raconte de manière assez originale, sa mise en scène demeurant à mes yeux bien timorée au regard d’un scénario parfaitement huilé.

On le doit à  Baya Kasmi, la scénariste, qui en 2000, rencontrait le cinéaste  d’une façon similaire à celle qui débute le film. Quand la militante aborde notre fameux Martin. Une petite part d’autobiographie qui lui fait dire que « c’est la raison pour laquelle je fais de la comédie : cela me semble la seule manière élégante de parler de son nombril en évitant de tomber dedans ».

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Un point de vue en tout point respecté dans ce film à la fois charmant et léger , et qui sans en avoir l’air traite de nombreux sujets graves comme le racisme, l’intégration, l’identité,nationale et surtout le devoir de mémoire , vis-à-vis de la seconde guerre mondiale .

Il y a à ce propos une scène de repas mémorable, au cours de laquelle de nombreux sujets ne peuvent pas être évoqués et pourtant ….

Ou le mélange des genres que Sara Forestier ,n’hésite pas à transcender, voir à en rajouter, avec une désinvolture marrante.  Comme ci dès sa plus tendre adolescence, la jeune comédienne  avait usé de stratagèmes aussi farfelus que les ressorts de ce film dans lequel Jacques Gamblin , joue sur du velours.

[Critique cinéma] Le nom des gens

Dindon de la farce, il l’accommode joyeusement au gré d’un nom et prénom qui lui valent bien des avanies. Je ne sais si la jeune génération connaît le fabricant de cuisine Arthur Martin, mais dieu sait qu’ici bas, il est mis à toutes les sauces.

C’est bien le point fort de ce film, son écriture (de nombreux dialogues et répliques font mouche), face à une direction d’acteurs plus en retrait. Comme si aux situations cocasses et boulevardières, Michel Leclerc avait eu peur, lui d’en rajouter.Loin d’un quelconque militantisme, il fait œuvre de charité politique. Et ça m’a fait bien rire.


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