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bourgeoise chic avec un "je ne sais quoi" de putassier.

Publié le 30 novembre 2010 par Stev

Bientôt, on va devoir disserter sur un sujet des plus délicats pour nous, à savoir : la lingerie. En effet, certaines circonstances improbables, dont vous aurez les détails plus tard, nous ont amenés à nous pencher sur le sujet. Problème : on n’y connaît rien à la lingerie. Donc, il a fallu faire des recherches. En puisant dans la boîte de Pandore des souvenirs de notre enfance, nous nous sommes rappelés une chose : que ce soit nos grands-mères ou nos mères, on se souvient d'une expérience assez polissonne qui nous a permis de maîtriser le sujet un peu plus. Les souvenirs d'une boutique où les vendeuses étaient souvent vieilles et strictes dans leurs tailleurs étriqués. Une boutique où ça sent bon la bourgeoisie qui s'encanaille. Une boutique qui porte le même nom que la marque qu'elle vend : WolfordCette marque autrichienne, qui sévit depuis les années 50 et qui compte plusieurs petites révolutions à son actif, représente bien ce que la rédaction affectionne tant : de la putasserie bourgeoise. Parce qu'il faut bien le dire, aller se payer une paire de bas à 300 boules, c'est quand même super bourgeois. Mais encore une fois, il faut savoir apprécier l'expérience. Ce ne sont pas seulement des bas ou de la lingerie que Wolford propose, mais bien de pouvoir s'acoquiner d'une touche ultra érotique tout en restant divinement chic. Un peu comme si vous étiez une Catherine Deneuve dans Belle de jour, riche, belle et bourgeoise mariée, mais qui s’ennuie tellement qu'un peu de piment sur vos jambes est devenu nécessaire. Wolford apporte ça. Bas et collants aux pouvoirs sexuels dans des matières nobles et luxueuses, leggings insolents et imprimés graphiquement germaniques pour une touche sévère mais excitante. Du prêt-à-porter aussi, tout simple, un brin vieillot même, certainement pour ne pas gâcher l'éclat d'impertinence que peuvent amener les excellences de la maison. Une maison de haute lingerie, donc. On comprend alors mieux certaines de nos connaissances féminines qui nous ont répondu : « Tant que tu te trouves exquise dans ta lingerie, tu peux porter n'importe quelle misère sur le dos, tu seras toujours très femme », quand il s'agissait d'aborder un sujet qui nous semblait hors d'atteinte. Il faut le dire, nous, nos culottes, on les achète chez Petit Bateau. Quant aux chaussettes... heu... mieux vaut ne pas aborder le sujet. Donc, en passant à nouveau la porte d'une boutique Wolford avec nos yeux aguerris, on a compris pourquoi la femme avait une relation si particulière avec sa lingerie. Cette expérience du luxe qui touche au corps le plus intime et aussi à la sexualité reste certainement l’une des plus jouissives que la mode puisse apporter à ces demoiselles. En même temps, celle qui va acheter ses collants dix balles au Zeeman ne doit pas ressentir la même chose, c'est certain. Wolford reste pour nous le must have d'un produit que se fait encore rare ou simplement discret. Peut-être parce qu'il habille une partie délicate du corps ? D'autant plus que cette griffe à l'accent très bourgeois et un peu « passé » colle parfaitement à cette madame très « minimal chic » et très Paris qui envahit tous les magazines. Ça ne nous étonnerait même pas que la prêtresse du genre, j'ai nommé Phoebe Philo, ne s'encanaille à collaborer avec la marque autrichienne. Parce que c'est aussi ça, Wolford, des collaborations chics pour de la lingerie choc : Kenzo, Jean-Paul Gauthier, Zac Posen ou encore Valentino, beaucoup de gens qui comptent ont sublimé la femme des beaux quartiers. L'image assez vieille école finit d'asseoir Wolford comme marque hip pour une classe folle. Ce fut intéressant de commencer nos recherches sur ce cas : des souvenirs et de la dame classe comme on les kiffe grave. Mais Monsieur (ou Madame) Wolford, vous devriez nous faire un bon partenariat avec disons... un Jean-Paul Lespagnard, par exemple : en plus d'être érotiquement classe, vous serez furieusement undergroundBien à vous.

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