Les bananes de la colère

Ce n'est pas encore cette semaine que Claude, qui est apparemment intouchable et inattaquable, fera les frais d'une stratégie de ses adversaires. En même temps, avec ses coups de gueule, ses menues trahisons et son despotisme pas franchement éclairé, je vois mal le leader de la tribu réunifiée l'emporter. Ses adversaires sont tout intérêt à le traîner jusqu'aux poteaux désormais pour gagner facilement face à lui.

Bref, l'épisode d'hier soit mettait en scène la déchéance de la tribu réunifiée qui attend désormais patiemment la mort sur sa place. En effet, le feu a été éteint par la fourbe pluie ou par un seau d'eau de la production, je le maintiens, et Philippe s'avère incapable de rééditer son exploit du début du jeu – sans briquet, c'est moins pratique évidemment. La prod taquine décide de laisser les aventuriers dans leur panade durant trois jours, histoire de voir.
Claude est celui qui supporte le moins la faim. Il s'attaque donc aux poissons vivants et même au queue de lézard. J'ai craint un instant qu'il ne tente de bouffer un innocent bébé tortue désireux de regagner la grande bleue depuis la plage.
Philippe gagne le jeu de confort et cède sa poire nappée de chocolat sur un lit de gâteau au chocolat aux autres aventuriers, ce qu'il regrette dans la seconde. Comme moi, c'est bien de jouer les grands seigneurs, mais il faut assumer derrière, surtout quand vos camarades de jeu décident de se la jouer perso. Claude engloutit les trois quarts de la poire de la discorde, causant le courroux de Wafa qui demeure la seule à lui tenir tête, mais comme toujours les incartades du chef de la tribu lui sont pardonnées dans la minute.
Véronique reboostée à mort qui entend bien démontrer ses qualités de tigresse, perd lamentablement l'épreuve d'immunité et est même disqualifiée la première. Claude, spécialiste de l'équilibre, gagne, lui, face à Philippe, qui se porte plutôt bien pour un type qui n'a pas pas mangé depuis deux jours, et surtout pas une poire au chocolat. Requinqué, le leader de la tribu décide de partir en trek avec Kunlé pour trouver de la nourriture. Sur l'Ile, presque aussi mystérieuse que « Lost », il dégote sur une plage abandonnée, un régime de bananes et six noix de coco semées là.
Alors là c'est vraiment étrange sous des feuilles de bananiers gisent donc douze ou quatorze bananes bien mûres...que les aventuriers s'enfilent sans remords et surtout sans chercher à savoir si elles n'ont pas des petites sœurs. L'apparition étrange de ses fruits rendrait soupçonneux le plus confiant des téléspectateurs. Claude et Kunlé semblent avoir été téléguidés par la prod dans leur quête, histoire de faire rebondir un conseil qui s'annonçait un rien ronronnant. Sinon, pourquoi Claude lâcherait-il l'air de rien l'info sur les bananes alors qu'il avait juré de garder le secret à ce sujet avec son complice ? De la bouffe en échange d'un peu d'animation, le deal est bon, surtout que Claude était immunisé et donc pas menacé au Conseil et que l'élimination de Kunlé paraissait impensable.
Mais je suis certainement mauvaise langue et ses fruits ont certainement été amenés par la mer avec les feuilles appropriées...tout comme ses noix de coco creuses.
Bref, ce rebondissement ne dessert (dans tous les sens du terme) réellement personne. Laurence, qui devait payer un jour ou l'autre sa trahison envers Claude, est éliminée, et sans cela même elle aurait du partir.
Comme je suis une excellente téléphage, je vous annonçait hier l'arrivée de la très, très culte épreuve du tir à l'arc qui devrait mettre un peu le bronx dans les alliances avant l'ultime élimination. A priori, les proches des candidats vont à nouveau débarquer au bout du monde pour faire chialer les ultimes survivants affamés et épuisés, surtout quand …. cassera la flèche de …
Le véritable suspense est de savoir maintenant si l'équipe des jaunes qui aurait du être logiquement décimée à la faveur de la réunification peut réussir l'impossible en arrivant quasiment au complet, c'est à dire sans Claude, à la finale, ce qui serait aussi savoureux qu'un régime de bananes bien mûres arrivé miraculeusement sur une plage.